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montrer. Cette disposition fait qu’ils vivent assez ordinairement
en groupes, les oeufs se fixant presque
à l’endroit où ils sont rejetés. Cependant nous en
avons quelquefois trouvé d’isolés ; ce qui tient à
des circonstances particulières, comme l’agitation
des flots, etc. Les uns ont un commencement de
spire, dont tous les tours ne tardent pas à s’ouvrir
en hélice , et s’élèvent jierpendiculaironient ;
d’antres se fixent à plat, et n’ont que leur extrémité
de redressée. Plus d’épaisseur et nn faciès tout
particulier font distinguer les tnhes des Vermcts
de ceux des Serpules. Ces Mollusques ont la faculté
d’abarulonn’er l’exti-émité de la spire , et de
remonter dans le haut dc la coqu ille, à mesure
(pi’elle s’accroît.
Nous trouvons des analogies de forme entre nn
VcrmetetuneCérite; surtout quant auxCéritesdont
le pied, gros et court, est en [>artie caché par un opercule
également arrondi. Lt, si ces derniers Mollusques
étaient bermapbroditcs, la ressemblance serait
plus grande, car l’organe de la fespiration est à peu
près le même. Une bonne anatomie de ces animaux,
ainsi que de beaucoup d’autres, serait bien à désirer.
Le Vermet est spiral, à ])icd cylindrique, tronqué
en avant, lorsc[ii’il a nn opercule; élargi,
ondulé et llexible, quand il n’cn a pas. Sa téte
est cordiforme , saillanle sur le pied , quoique
[liane, pourvue de deux coni ts tentacules, obtus,
lin |)cn ajilatis, ayant lesyeux sessiles, sur un [)c-
MOLLUSQUES. 287
tit renflement de leur base. La bouche, de forme
verticale, est an fond delà dépression céphalique.
Elle porte un assez long ruban lingual, garni de
trois rangées de crochets. Les glandes salivaires
nous ont paru être filiformes, comme dans le
Parmophore , et placées en avant du cerveau.
Entre la bouche et l’extrémité du pied , est un
petit bouclier de forme variable, à deux ou quatre
filaments, dont les deux postérieurs sont quelquefois
très-longs , ainsi qu’on le verra plus bas
sur une des espèces.
L ’opercidc est membraneux, léger, fragile, p.ar-
fàitement rond, dépassant de beaucoii[) le tronçon
du pied, très-concave, à éléments serrés et confusément
en spirale. Cette disposition se découvre
mieux sur la face d’iiisertiou. C’est à quoi ou lo
distinguera de celui des Uaupbinules. Le manteau
est ouvert dans toute la largeur du corps. La
cavité pulmonaire est très-profonde, et une longue
branchie occupe tout le côté gauche. Au-des,sous
d’elle en est une seconde rudimentaire, représentée
sur nn filet tremblé. Les lamelles de la grande sont
filiformes, rigides, et libres dans une grande partie
de leur étendue. Le rectum et rntérus accolés
ensemble s’ouvrent près du manlean à droite. Un
sillon conduit de ce dernier à l’extrémité du pied,
ainsi que cela a lieu dans la plupart des Mollusques,
dioïques ou non. I.es follicules qui séerèteiit la mucosité
sout placés, comme à l’ordinaire , [uès du