
4 6 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
C H A P I T R E V I I .
A P P E N D I C E .
S. I.'
Expériences du Pendule à tige en bois.
J A I avancé, dans ie cours de ce mémoire , que les expériences
faites avec le pendule à tige en bois nous avoient offert parfois des
résultats peu concordans entre eux, et que nous n’avions pu nous
rendre compte de ces anomalies qu’en supposant quelles avoient
été occasionnées par ie jeu des différentes pièces de l’instrument.
Nous devons exposer a leur tour les calculs que nous avons faits de
ces expériences, et montrer les résultats auxquels nous avons été
conduits dans la recherche des aplatissemens du globe , en employant,
concurremment avec les pendules en laiton, celui qui fait
l’objet spécial de cet article.
Les observations du pendule à tige en bois ont été exécutées,
soit à Paris, soit pendant le voyage, avec les mêmes soins et de la
même manière que celles de nos autres pendules. Nous ne reviendrons
donc pas sur ce que nous avons dit déjà du mode d’expérience
, de ia discussion des observations, &c. ; mais nous passerons
tout de suite à ceux des calculs qui ont donné lieu à des considérations
particulières.
S. II.
Correction de Température et Réduction au vide po u r le Pendule
h tige en bois.
Les expériences faites à Paris, avant le départ, à des températures
diverses, et sous un état hygrométrique de l’air très-différent,
LIVR E I . " — M é m o i r e s u r l e P e n d u l e .
semblent prouver que notre pendule à tige en bois étoit réellement
invariable, En effet on a eu:
Thftmomètrc moyen.
Le I î avril 1 8 1 7 , par un air se c . . . . n - i 1 2 .
Le 1 9 avril, par un air s e c ................... -f- 2 4 51 2,.
Le 2 0 avril, par u n air très-humide. -+ -1 0 , 8 0 .
Oscillations infiniment petites en 1 4 heures.
SySé?””''.??/.
. . . . 8 7 8 4 3 ,7 ! i .
. . . . 8 7 8 4 3 ,4 4 9 .
Il est vrai que, dans le cours des expériences, quelques différences
assez considérables se sont fait remarquer , ainsi qu’on le
verra bientôt ; mais ces écarts n’étoient pas produits par les variations
de la température. Les expériences qui donnent les plus
grandes irrégularités, sont celles de Paris ; et cependant, en prenant
une moyenne entre tous les résultats obtenus avant le départ, et la
comparant avec la moyenne de ceux observés au retour , on trouve
entre les nombres moyens d’oscillations une différence assez foible ,
qui prouve que les erreurs se sont compensées.
Les corrections de température , d’après ce qui précède , pouvant
être considérées comme nulles, il a suffi, pour rendre comparables
les oscillations infiniment petites du pendule n.° 4 à celles
des pendules en laiton , de leur appliquer la correction de réduction
au vide.
Il falloit à cet effet connoître d’abord la densité de l’instrument:
or, nous avons supposé qu elle tenoit le milieu entre celle du laiton
et celle du bois de sapin, c’est-à-dire qu’elle étoit 3487 f ] , quantité
qui doit peu s’écarter de la vérité.
L a formule de réduction a été par conséquent,
Réduction au vide = y = 0 ,7 6 . ¡4 8 ( . + < . 0,0037s ) ’
dans laquelle x = \ e nombre d’oscillations infiniment petites du
pendule en 24 heures moyennes; t = la température de l’air,et
(*) A o-' de temperature et à o” ,76 de pression barométrique, la densite de l’air étant = 1 ,
celle de l’eau = 7 7 0 ; et celle de l’ e.iu étant = 1 , celle du bois de sapin = o,6 s7 . (V o y e z
Annuaire du Bureau des longitudes. ) Donc la densité du sapin est 770 x 0,657 = 505,89 fois
plus grande que celle de l’ air ; o r , la densité du laiton étant elle-mîme ( d’apres Brisson )
, , 6468 -h 505,89
6 4 6 8 fois plus g ran d e que c e lle de I a i r , la m o y en n e des d eu x s e r a ------------
o u simplement 3 4 8 7 , te lle que nous i’a v o n s em p lo y é e .
• = 3486,94,