
calculs, des montres n.>” 7 2 , i 50 et 2868. Nous avons employé le
n.» 14 4 seulement, quoique peut-être nous eussions pu admettre
aussi,avec moins de scrupule, le n,” 150 . J’ai voulu voir, depuis, à
quelles conséquences j aurois été conduit si j’eusse effectivement fait
usage de ce dernier chronomètre, et je me suis assuré que je serois
arrivé à un nombre d’oscillations un peu plus considérable, mais
de r " “"',4 4 o seulement. Il résulte de ce fait que l’écart de la théorie
sur i observation eût été d’autant moins grand. Ainsi dans ie cas
même que je suppose, où les calculs auroient été faits par les deux
montres n.°' i4 4 et 15 0 réunies, l’écart que nous trouverions pour
Guam seroit encore énorme.
G H A P I T R E V I.
R É S U L T A T S G É N É R A U X .
L e s calculs dont nous venons de rendre compte conduisent aux
conséquences suivantes :
1.° L ’aplatissement de i’iiémisphère Sud ne diffère pas sensiblement
de celui de l’hémisphère Nord.
2.° lis sont l’un et l’autre plus considérables que celui qu’in
dique ia théorie des inégalités de la lune.
3.° On peut le fixer , d’après nos expériences calculées séparément
pour chaque hémisphère, entre et t t t ;
4.° Les parallèles n’ont point une forme régulière , et par conséquent
la terre n’est pas exactement un solide de révolution ; ce que
prouvent déjà les expériences et les mesures faites précédemment,
tant dans l’ancien que dans le nouveau monde.
5.° Les expériences de l’Ile-de-France, de Guam et de Mowi,
comparées à celles de Paris, donnant toujours une différence d’oscillations
de beaucoup moindre que celle que ia théorie exige, on
est conduit à admettre sur ces trois points une irrégularité de forme
assez importante.
6.° Enfin, si l’on retranche de l’ensemble de nos expériences
celles de l’IIe-de-France , de Guam et de M ow i, que l’on ne peut
se dispenser de croire être influencées par des causes locales tres-
remarquables , nous trouverons que l’aplatissement moy en du globe
est et tel est le résultat définitif de nos observations,
auquel je crois devoir m’arrêter.
li sera intéressant que les expériences se multiplient pour conduire
à une connoissance plus parfaite et plus intime de la forme
de notre globe : dès aujourd’hui son irrégularité paroît constatée
dans l’un et dans i’autre hémisphère ; il appartient aux navigateurs
qui nous succéderont, de mettre la dernière main à un ouvrage
que nous n’avons pu qu’esquisser.