comme ici Eclisse, Adasse, ou Adosse, selon la différence des leçons des voyelles >
nom qui peut avoir beaucoup de rapport avec celui d’Adosse , d’Adasse , ou
d’Edisse.
Pendant que ceci se'passoit en Perse, les Juifs étoient à Jérusalem qui travail-
loient avec zèle au rétablissement du temple , animés par les exhortations des prophètes
Aggée et Zacharie, et conformément aux ordres qu’ils en avoient reçus de
Darius $ et cet édifice fut enfin achevé la sixième année du règne de ce prince.
E S T H E R.
C H A P I T R E I.
§. I. Festin magnifique cl’Assuérus,
i . A u temps d’Assuérus, qui a régné depuis les Indes jusqu’à l ’Ethiopie
sur cent vingt-sept provinces,
а. Lorsqu’il s’assit sur le trône de son royaume, Suze étoit la capitale
de son empire.
3. La troisième année de son règne, il fit un festin magnifique à
tous les princes de sa cour, à tous ses officiers, aux plus braves d’entre
les Perses, aux premiers d’entre les Mèdes , et aux gouverneurs des
provinces, étant lui-même présent,
4. Pour faire éclater la gloire et les richesses de son empire, et pour
montrer la grandeur de sa puissance. Ce fe s tin dura long-temps,
ayant été continué pendant cent quatre-vingts jours.
5. Et vers le temps que ce festin finissoit, le roi invita toutl^-peuple
qui se trouva dans Suze, depuis le plus grand jusqu’au plus petit. Il
commanda qu’on préparât un festin pendant sept jours dans le vestibule
de son jardin, et d’un bois digne de la magnificence royale, qui
avoit été planté par la main’ des rois.
б. On avoit tendu de tous côtés des tapisseries de fin lin, de conteur
de bleu céleste et d’hyacinthe, qui étoient soutenues par des cordâns
de fin lin teints en écarlate, qui étoient passés dans des anneaux dfi-
voire, et attachés à des colonnes de marbre. Des lits d’or et d’argent
étoient rangés en ordre sur un pavé de porphyre et de marbré blanc,
qui étoit embelli de plusieurs figures avec une admirable variété.
7. Ceux qui avoient été invités à ce fe s tin buvoient en des vases d’or,
et les viandes se servoient dans des bassins toujours difïërens. On y
présentait aussi du plus excellent vin, et en grande abondance, comme
il étoit digne de la magnificence royale.
8. Nul ne contraignoit à boire ceux qui ne le vouloient pas ; mais le
roi avoit ordonné que l’un des grands de sa cour fût assis à chaque
table, afin que chacun prît ce qu’il lui plairoit.