
dans différentes contrées, ou qu’il en existe dans la même plusieurs
espèces auxquelles on pourroit également les appliquer.
Les espèces nouvelles seront les seules qui n’auront point de
synonymes.
INTRODUCTION.
C ontribuer aux amuseïnens de la plus belle et de la
plus aimable portion du genre humain , exciter son
intérêt, sa sensibilité, en lui procurant l’innocent spectacle
qu’offrent, dans leurs amours et leur petit ménage,
des oiseaux que la nature semble distinguer entre ses
favoris , par des teintes veloutées et brillantes , un
naturel gai, des habitudes douces , une voix agréable ;
attirer en même temps l’attention du naturaliste par
des détails nouveaux sur leur genre de vie : tel est le but
que je me suis proposé dans cet ouvrage. Les charmans
volatiles, que je réunis dans le même cadre , sont tous
étrangers ; les uns habitent l’Afrique et l’A sie, d’autres
ne se trouvent qu’en Amérique , plusieurs sont de la
Nouvelle-Hollande oudes îles de la mer du Sud. Quoique
d’une complexion délicate, et nés presque tous sous un
climat constamment chaud, ils sont, d’après leur nourriture'
, d’un transport facile, et ils peuvent résister au
froid de notre température. Mais lorsque le retour du
printems invite lés habitans de nos bosquets aux plaisirs,
ils ne ressentent point son influence ; les femelles surtout
n’éprouvent pas le désir de se réproduire, ni même
le besoin d’aimer : notre climat, quelque chaud qu’il
soit, ne peut réveiller en elles ce sentiment inné dans
tous les animaux; ou s’il se développe chez quelques-
unes , ce n’est que pour en faire des victimes ; la mort
les attend à la ponte , et peu lui échapperoient, si on ne
leur procuroit, dans ce moment critique, une chaleur
égale à celle de leur pays natal. Leur propagation y tient
tellement, que les Bengalis qu’on a transportés à la
Guiane y ont aussi-tôt multiplié, tandis qu’en Europe