L ’O L I Y A R E Z .
PL. X X X .
I /O l it a r e z , BuiTon. Friiigilla magellanica, V- Sislcin, yar. Lath.
Q uoique les Ornithologistes n’aient présenté cet oiseau que comme
une variété de notre Tarin, je le regarde comme une espèce distincte,
puisqu’il en diffère par sa taille, ses teintes beaucoùp plus vives, plus
chargées et distribuées d’une manière plus agréable.
Le mâle a la tête et la gorge noires, ainsi que la moitié des pennes alaires
et caudales*, cette couleur forme deux bandes transversales sur l’aile, dont
la partie antérieure est jaune, de même que le milieu des couvertures , le
dessus et le devant du cou, la poitrine et les parties postérieures *, le resté
du plumage est olivâtre, le bec cendré, la prunelle bleuâtre, et les pieds
sont d’un gris noirâtre.
La femelle a le sommet de la tête d’un gris-brun -, les joues, la gorge
et tout le devant du corps d’un jaune pâle j le dos, le croupion et les
couvertures supérieures de la queue variés de brun et d’olivâtre} les
pennes alaires et caudales noirâtreset bordées de jaune clair : en général
ses couleurs sont moins vives.
Cette espèce, qu’on rencontre dans la partie méridionale de l’Amérique
, s’acclimateroit en Europe d’autant plus facilement qu’elle habite
aussi des contrées tempérées ] car on la trouve encore aux environs du
détroit de Magellan, où elle se tient dans les bois, qui lui offrent un abri
contre le vent et le froid. Cet oiseau n’est pas revêtu d’une robe aussi
riche que la plupart des précédens } mais il intéresse par un ramage
mélodieux et presque aussi agréable que celui du Serin.