
fortement les ailes, ne fait, pour ainsi dire , que l’effleurer, disparoit
aussi-tôt et va se cacher dans un boulin ou dans l’endroit le plus obscur
de la volière, d’où il fait entendre les cris les plus aigus, comme s’il se
battoit avec d’autres oiseaux.
Le Comba-sou mue deux fois dans l’année, ainsi que sa femelle ; mais
celle-ci, comme dans toutes les espèces à double mue, porte constamment
la même robe.
Un bleu très-foncé, à reflets violets, colore tout le plumage du mâle
pendant la saison des amours, qui dure six mois pour ces oiseaux ; le bec
et les pieds sont d’un rouge pâle ; l’iris est blanchâtre. En hiver il a le
bec et les pieds bruns ; ses couleurs ne diffèrent alors de celles de la
femelle qu’en ce qu’elles sont plus nettes et plus prononcées. Celle-ci a
trois bandes longitudinales sur la tête ; l’une, placée au centre, est d’un
blanc roux ; les deux autres sont d’un brun noirâtre -, un trait de cette
dernière teinte est en arrière de l’oeil : les joues sont grises ; la gorge et
tout le dessous du corps grisâtres ;,les plumes des parties supérieures d’un
gris brun dans le milieu, et d’une nuance plus claire sur les bords ; les
pennes des ailes et de la queue brunes, et frangées à l’extérieur d’un
gris foncé. Les jeunes mâles ressemblent à la femelle dans le premier
âge, et ne prennent leur habit de nôces qu’à la seconde mue.