
HISTOIRE NATURELLE
D E S B EN G A L IS .
L ’AM AN D A V A ou L E B EN G A LI PIQUETÉ.
P L A N C H E P R E M I È R E .
L e B e n g a l i p i q u e t é , BufFon. FringiLla amandaya> Linnæus.
ydmaduyade finch, Latham.
I l ne faut pas croire, d’après les noms de Bengali et de Senegali donnés
à ces oiseaux, qu’ils habitent exclusivement au Bengale et au Sénégal : on
les trouve en Afrique et en Asie, depuis les îles Canaries jusqu’à la Chine.
L ’Amandava, qu’on rencontre plus communément au Bengale et dans lès
îles adjacentes, réunit tout ce qui peut plaire : à une taille élégante, à
une voix agréable, il joint un riche plumage, dont les couleurs varient
même plusieurs fois dans l’année, circonstance qui a donné lieu à des
méprises en Ornithologie. Les uns ont pris le mâle pour une femelle,
quand il étoit sous son plus modeste vêtement -, d’autres en ont fait des
variétés, quand ils l’ont vu mélangé des diverses couleurs qui caractérisent
celui d’été et celui d’hiver : ces méprises sont bien excusables, et il est
difficile de ne pas se tromper lorsqu’on n’a pas été à portée de suivre
l’Amandava dans tous ses changemens, et qu’on ne l’a pas observé jeune,
adulte, vieux, et à l’époque de ses amours. Il a , dans sa jeunesse, la tête
et toutes les parties supérieures du corps brunes \ la gorge blanchâtre *, le
devant du cou et le dessous du corps de même couleur dans les uns,
d’un jaune sale dans les autres \ les couvertures des ailes parsemées de
quelques points blancs $ les pieds jaunâtres, et le bec brun. Lorsqu’il est
dans la saison des amours, le bec, les pieds, la tête, le dessus et le dessous
du corps sont d’un rouge foncé •, cette teinte se rembrunit sur les pennes
des ailes, et se change en noir sur celles de la queue, dont les latérales
sont terminées de blanc $ cette dernière couleur est encore indiquée par
des points plus ou moins grands, sur les paupières, sur toutes les couvertures
alaires et caudales, sur les pennes secondaires et sur les flancs 5