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L a L o x i e r o u g e , Loxia Carlsoni3 Linn. Gm.
C e Gros-bec dont Sparrman a publié la figure ( Mus. Caris, fasc. 2,
n° 4i , tab. 4i.), porte un plumage pareil à celui du Cardinal de Virginie,
décrit ci-après; mais il n’a point d’aigrette sur la tète.
L e B r u n o r , Loxia bicolor, Linn. Orange-belliedgrosbeak, Lath.
L ’I N d e est la patrie de cette petite Loxie, dont Edwards a donné la
figure pl. 85, n" 1. Elle a trois pouces un quart de long , et elle n est
pas plus grosse que le Troglodyte. Son bec est blanchâtre, ses parties
supérieures sont d’un brun foncé;les inférieures d’un orangé rougeâtre
et les pieds d’un brun clair.
L a P ï r r h o x i e v e r t e , Loxia psittacea, Linn. Gm. Parrot-billed
grosbeak3 Latham.
C ette espèce, décrite et figurée pour la première fois dans le general
Synopsis ofBirds, pl. & , habite les îles Sandwich. Elle est de la grosseur
du Moineau commun et elle a six pouces et demi de long; son bec couleur
de corne, noirâtre vers le bout, est conformé comme celui du Perroquet ;
sa partie supérieure est alongée et courbée à l’extrémité ; 1 inférieure
plus courte et tronquée à la pointe. Le mâle a la tête et le dessus du cou
jaunes; le reste du plumage d’un brun-olive verdâtre, plus pâle sur les
parties inférieures ; les pennes des ailes et de la queue d une teinte jaunâtre
à l’extérieur; les pieds d’un brun pâle.
La robe de la femelle est totalement d’un brun verdâtre, mélangé de
jaune terne sur les côtés de la tête.
L’Amérique septentrionale nous offre un choix d’espèces qui par leurs
belles couleurs et la mélodie de leur ramage, peuvent rivaliser avec toutes
les précédentes; mais, les ayant fait figurer dans le Tome n i de mon Histoire
des Oiseaux de cette partie du monde, et étant entré dans tous les
détails historiques qui les concernent, je me borne à donner ici leur
signalement, et je renvoie pour le reste â cet Ouvrage.
Etant nées sous une zône tempérée, elles n’ont besoin pour multiplier
en Europe, que d’une chaleur analogue à celle de nos étés. Il suffit
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de leur procurer des arbrisseaux pour nicher, et de ne pas les exposer
au froid, car toutes ou presque toutes se réfugient pendant l’h iver,
sous des latitudes où la gelée pénètre très-rarement. Telles sont :
L e C a r d i n a l d e V i r g i n i e , Loxia cardinalis, Linnæus. Cardinal
grosbeak, Latham.
C e t oiseau aussi remarquable par son chant que par son beau plumage
, a la tète décorée d’une huppe rouge ; la même couleur domine sur
son corps ; mais elle se ternit sur le Ventre, et se rembrunit sur le dos,
les ailes et la queue ; les plumes de la base du bec et du haut de la
gorge sont noires ; le bec et les pieds d’un rouge clair. La femelle diffère
par une huppe moins longue, par un gris ardoisé où le mâle est noir,
par un gris verdâtre sur les parties supérieures et un jaune sale sur les
inférieures.
Le millet est la seule nourriture qui leur convienne en captivité;
car le chenevis, quoiqu’ils l’aiment beaucoup, abrège leurs jours.
L e C h a r d o n n e r e t d’A m é r i q ü e , Fringilla tristis, Linnæus.
American goldfinch, Latham.
C e Chardonneret mue deux fois par an et porte après chaque mue
un vêtement différent. Le mâle a, sous celui d’été, le front, le siheiput,
les ailes et la queue d’un beau noir, varié de blanc sur les deux dernières
parties; le reste du plumage est d’un jaune vif; le bec est rouge et les pieds
sont rougeâtres. Son habit d’hiver diffère en ce que les plumes du front
sont tachetées de jaune et de noir ; la gorge, le devant du cou et la poitrine
d’un jaune olivâtre ; l’occiput, le dessus du cou et du corps mélangés
de brun et de vert jaune ; le ventre et les parties postérieures blanches ;
les pieds bruns ; le bec est couleur de chair.
La femelle a la tète, le dessus du cou et du corps d’un vert-olive un
peu rembruni sur le dos ; une tache entre le bec et l’oeil; la gorge, le
devant du cou et la poitrine d’un jaune verdâtre ; le ventre d’un gris
jaunâtre ; les plumes de l’anus et les couvertures inférieures de la queue
blanches ; les pennes alaires et caudales noirâtres et frangées de blanc ;
le bec et les pieds bruns. Longueur totale quatre pouces quatre lignes.
Cette espèce habite les États-Unis et particulièrement celui de New-York.
Elle a le naturel de notre Chardonneret et elle se nourrit des mêmes
graines.