
life
m
1 . i\
l i
1 Í
LI; F
' F I , :
ï ' ï i M
f ,•
,S s '
¿ « i i
6O D E S C R I P T I O N A N A r O M I Q UE
essentíellcment de ce qu'on observe dans d'autres mammifères. La suture lambdoïdc, au
contraire, n'est pas reconnoissable à l'extérieur, ni AOme à l'intérieur du crâne.
Les os nasaux se terminent à leur jonction supérieure par une apophyse très-saillaate,
qui donne l'attache à la cloison du ne^, ainsi qu'aux muscles de la trompe. Les deux ouvertui'es
très-amples qui se trouvent au-dessous et des deux côtés do cette apophyse communiquent
avec les sinus frontaux.
L'os unguis est muni d'une forte apophyse pour l'insertion du ligament ciliaire. Il n'y
a d'ailleurs ici ni dans l'os maxillaire aucnn indice de canal nasa!; l'éléphant n'ayant
ni points lacrymaux ni sac lacrymal, ainsi qu'il a été observé à l'article des yeux.
Les os intermaxillaires se distinguent aisément des os de la mâchoire propi ement dits,
et ne laissent aucune ambiguïté sur la dénomination des défenses qui sont de véritables
incisives d'une forme particulière.
L'os jugal paroît se souder dans l'âge adulte avec le reste de l'arcade zygomatique^
J'apophyse raastoïde da temporal manque totalement, et c'est la raison poiirtiuoi !e
muscle sierno-mastoïdien ¿"attache à l'os de la pommette, comme il a été remarqué dans
Ja description des muscles.
L'occipital présente, du côté postérieur, deux grandes bosses séparées l'une de l'autre
par une ligne d'enfoncement verticale. C'est vers le milieu de sa liautpur que s'attache
le gros ligament de la tete : la cavité destinée à lui donner une insertion convenable est
divisée par une petite cloison osseuse et parsemée d'aspérités, ainsi que de petits trous.
Ce ligament, infiniment robuste, que les Anglois appellent paxwax ou tijxwax, s'unit
à d'autres fibres tendineuses insérées aux six dernières vertèbres corvicali-s et se prolonge
en arrière à toutes les apophyses épineuses de la colonne vertébrale, Il est composé d'un
double faisceau de fibres qui se laissent aisément séparer dans le sens de la longueur. La
première figure de la planche X I I I , ainsi que le squelette représenté à la planche XVII
en donneront une juste idée.
Le grand trou occipital, en considérant la tête dans sa position natnrelle, tombe plus
en arrière du plan vertical de l'occiput dans les fort jeunes sujets que dans les adultes :
ceux-ci ont la fausse boîte du crâne plus élevée et le plan de l'arrière-tête moins incliné
vers le devant ; quelquefois même les condyles rentrent en dedans et paroissent plus rapprochés
du méat auditif. ^
L'apophyse styloïde est douée d'un crochet à sa partie postérieure auquel s'attache le
muscle destiné à retirer la langue. Il se trouve dans plusieurs quadrupèdes, tels que le
cheval, les ruminans et la plupart des herbivores; mais les carnassiers, auxquels ce crochet
manque, paroissent n'en point avoir d'analogue. La mobilité de l'apophyse styloïde
est singulièrement augmentée parle moyen d'un cartilage dont B l a i r ( i ) a fait mention.
La trompe d'Eustache étoit cartilagineuse : elle se trouve représentée de grandeur naturelle
à la figure 8 de la planche XIII.
La mâchoire inférieure est pour-\-ue d'un ligament capsulaire qui l'attache fort étroitement
à la mâchoire supérieure : son poids, d'ailleurs peu considérable, est singulièrement
augmenté par celui des molaires, qui en remplissent toute ta longueur : elle ne
porte ni incisives, ni canines, mais ses branches sont terminées, ù leui- jonction, en
pointe plus ou moin-; recourbée, suivant les espèces. La forme de cette ))ointe et du canal
, quelquefois très-ample, mais souvent réduit à la moitié de son diamètre, détermine
le contour de la lèvre inférieure toujours très-pointue des élèphans. On peut
observer, en général, que les mâchoires sont extrêmement rétrccies et plus que dans
(l) Mcm. oj the ro^al Sociely abridged, etc., vol. pag. 5iS.
D ' U N É L É P H A N T M A L E. 61
d'autres quadrupèdes, la largeur du palais excédant à peine un pouce et un quart dans
le très-vieux sujet de ma collection , et deux pouces et demi dans l'autre représenté aux
figures 3 et 6 de la planche XIII. Le rapprochement des molaires qui en résulte laisse
peu d'espace pour la langue et pour le canal antérieur des mâchoires inférieures. J'ai
remarqué les mêmes proportions dans les têtes et les mâchoires fossiles du mammouth ;
mais l'éléphant fossile d'Amérique avoit le palais beaucoup plus large et plus ample.
La diversité que je viens d'observer dans les mesures du palais, ont aussi lieu pour la
grandeur des molaires, sans qu'on puisse déterminer si c'est à quelque légère variétô
dans les espèces du même pays ou à des variétés accidentelles qu'il faut s'en rapporter ?
C'est ainsi que les molaires de la mâchoire inférieure d'un mammouth de Sibérie , <[Uoique
adulte , ne remplissent que la moitié du canal alvéolaire ; et l'on peut présumer, en
comptant le nombre des plaques des molaires postérieures du jeune éléphant représenté
à la figure 2. de la planche X I X , que cet accident arrive pareillement aux éléphans de
l'Inde.
L'os hyoïde est représenté à la figure 5 de la planche XII : il étoit presque entièrement
cartilagineux à cause de la jeunesse de notre individu. Blair (1) en a donné des figures
assez imparfaites dans les Transactions philosophiques.
(l) Mem.ofÜíe royal Society abridged, eíc., vol. V, paj. 3o5, pl. X, ûg. 6 et 7.
i-^tî ;
••li •
tr
Î-S'
á