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J , d e s c r i p t : o n a n a t o m i q u e
Le. mnicles peaussiers et ceuï du bas-venttc ressemblent aui pallies analogues dans
les antres quadrupèdes : Perrault leur a trouvé de la ressemblance avec c m i du cheval ;
la membrane particulière, qni, selon l u i , recouvre les muscles du ventre, n'est qu'une
aponévrose ordinaire (i).
Au défaut de lima alba{'i), cette large aponévrose d'un blanc jaunâtre enveloppe
tout l'abdomen sous la forme d'un bandeau; sa partie antérieure s'attache aux os pubis,
mais les prolongemcns latéraux sont insérés aux os dos îles.
Moulins n'a pas négligé cette forte membrane, dont il compare l a dureté à celle d'un
fanon d'égale épaisseur. Il en a suivi l'origine et l'insertion depuis l'épine jusqu'au sternum
et à la région du ventre (5). L a grosseur des glandes inguinales leur donnoit beaucoup
de saillie, ainsi qu'on le voit en a:,y, a:,y de la planche 111, figure r. P. Gillius fut
certainement induit en erreur par lent volume ; cor il s'est imaginé que c'étoient les testicules
cachés sous la peau et fixés contre l'abdomen (4). Moulins en fut également la
dupe. Il dit que ces parties sont cachées des deux côtés de la verge dans le periné ;
qu'elles ne pesoient pas quatre onces, etc. Nous passons sous silence les inepties qu'U a
débitées à ce sujet (5).
Pour ne rien changer à la situation du membre génital, le prépuce n'a pas été enlevé.
On voit par conséquent la courbure de la v e r g e , ses muscles accélérateurs et rétracteurs
dans leur assiette naturelle. Planche I I I , figure r.
Le défaut de bonnes descriptions anatomiques d'éléphans mâles engagea l'auteur à
s'étendre sur cet article, afin de relever les erreurs des écrivains. Il a déjà été remarqué
que l a description (le Moulins est au-dessous de la critique. Pour Duvernoi, il s'est contenté
d'examiner la seule partie tronquée à l'union du pubis ; ce qui l'a empêché d'étendre
convenablement ses recherches (6).
Le membre génital d'un éléphant mâle ne diffère pas sensiblement dans sa structure
de celui d'autres quadrnpMes ; mais on observe deux muscles particulier! qui prennent
naissance des deux cô'tés 3e Ta'verge à la partie antérieure du pubis. Ils s'unissent ensuite
à quelque distance do l'origine, et glissent sous la forme tl'un tendon commun derrière le
membre pour s'attacher au gland. Ces muscles .wnt destinés sans doute à retirer la verge
dans le fourreau après l'étectton, et lorsque l'éléphant a lâché ses urines ; ce qu'il fait
exactement comme les chevaux : des témoins oculaires ont constaté ce f a i t , qui se trouve
d'accord avec l'observation d'Aristote.
L a description que Duveriior a faite des muscles en question, mais beaucoup plus forts
dans l'individu qu'il a disséqué, s'accorde très-bien avec les observations do l'auteur ;
cependant il n'a pu découvrir leur origine pour les raisons alléguées : aussi s'cst-il trompé
sur l'usage de ces muscles, qu'il suppose abusivement être les étecteurs on releveurs du
membre ( alicllmus), car ceux-ci ne différent aucunement des muscles analogues qu'on
observe dans d'autres quadrupèdes. On peut s'en convaincre par la figure r de la
planche V.
Le vem moMaitum, la glande de Cowper, les pro.itates, les canaux déférons et les
vésicules séminales, ressemblent à celles des autres quadrupèdes. Duvernoi, qui doutoit
pag.SSg.
V, pag. alig.
(1) r/iH/oi™ noiiWfe iU>
(s) J'ai conservi le mot latin au délàul d'un nom fiançois.
(i) Meni, afille royal SueUty abriilgetl by Jliiiliiam,
(j) DeserlpUo nava e/epimnli, pp. 13.
{,'.) Meni, ofllie wl .•ii^uiy abriJf-ed, ete., vol. V, pag. asi].
(6) Cumni. Aend. eeienl. l'elrof. Tom. IV. ann. pag. 3?3.
I ) ' U N É L É P H A N T M A L E . 55
d e l à présence de quelques-unes de ces p a r t i e s , a dû se tromper en coupant lo membre
trop b a s , ainsi qu'il a été remarqué ci-dessus.
Les accélérateurs de l'urine sont doubles de chaque côté. Une paire de muscles supérieurs
plus alongés que les autres, enveloppent le bulbe de l ' u i è t r e , et sont réunis aux
inférieurs plus courts, mais plus charnus. L a description générale que Galion (r ) a donnée
do ces muscles, qu'il appelle jumeaux, conmtos, s'applique parfaitement k la structure
de ces parties dans l'éléphant, les singes et les chiens. Les muscles supérieurs sont, en
e f f e t , bifourchus, et s'étendent sur les parties molles, sans toucher aucun o s , tandis
que les seuls muscles inférieurs sont attachés au pubis.
Les corps caverneux, séparés par une cloison intermédiaire , ont encore à l'intérieur
de chaque division des cloisons particulières. C'est pour donner une plus grande consistance
aux parois do leur c a v i t é , très-ample dans les adultes, que la nature avoit besoin
de ces ressources ; car il a déjà été remarqué, à l'arliclo des parties de la génération,
que la verge de l'éléphant est comparativement la plus grosse qu'on trouve chea aucun
quadrupède. Soemmering a fait la même observation, en disiéquant l'éléphant de la
ménagerie de Cassel (2).
Comme il est ici question des parties génitales, j'ai cru devoir comploter la description
de ces organes par celle des testicules, quoique cadrés dans l'hitérieur du ventre.
Aristotc (3) en a très-bien connu le siège: « I l s ne sont pas visibles à rcxlérieur, dit-il,
.. mais profondément cachés dans l'abdomen, et proche des reins. „ Pline (/,) s'est contenté
de remarquer que ces parties sont cachées dans Finlérienr. Les modernes n en ont
pas fait mention, ou bien ils ont perpétué les erreur, puisées dans d'autres écrivains.
L e . testicules sont efrectivement couchés sur les reins. L a membrane extérieure qm les
enveloppe formoit des deux côtés plusieurs franges, garnies de longues appendices en
forme de petits épiploon,. Le„¿ couleur d'un rouge foncé dépend de la mullitude do
vai..eaux sanguins dont ils sont pénétrés ¡ les extrémités inférieures paroissent d'une
substance glanduleuse. L a figure r de la planche IV rcp. és.nte l e . testicule, couchés à nu
sut les reins, desquels on a séparé les membranes extérieures pour éviter la confusion. Les
appendices en question se voient à l a figure i do l a même planche, et plus en grand à
la figure I de la planche V.
Aristote (5) ctoyoit avoir trouvé la raison poureiuoi l'éléphant n'a point les testicules
à l'extérieur du c o r p s , dans l'extrême roideur de sa p e a u , qui se seroit dilficilement
prêtée à former un scrotum i et l'exemple du rhinocéros, constitué do même, sembleroit
ajouter du poids à cette observation, s'il n'existoit plusicur. espèces d'animaux à peau
très-lâche, dom la conformation est à pou prés la même. No seroit-cc pas plutôt en
vertu de l'analogie de l'éléphant avec les pachydermes, auxquels il ressemble d'ailleurs
à plusieurs égards qu'il n'a pas de scrotum?
Duvernoi (6) est le seul qui dise avoir trouvé de la graisse autour des parties de la génération.
Il e,,t à supposer que ces cas sont bien t a r e s , puisqu'aucun des voyageurs m des
écrivain, n'en ont fait mention : M . Camper aussi n'en a pas trouvé de vestiges.
{¡) ])e Mnieul. diìiKlÌBne , cap. Si).
(a) Dans lea icttrea que co savant aéoiites à M. Campees
(4) //ísí. lai., lib. XI, enp. 110.
(5) De Geriei'atioiie aninutUum, lib, I, cap, 12.
{^)AeíaPeírap, Tmii. I I , ann. 1737, pag. Sja.
r i : !
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