
ILFE:«
53 DESCRIPTION ANATOMIQUE
lm„ iniërieuie et Ies p l i . de s . poche sont rcpré.iemà à la figure i do la planche IX.
In figure a do la planche V I I I d o m e les contonts du colon, des bouisouñures Itansversales
et de ses bandes tendineuses.
§. I I I .
Du foie, de La bile et de la rate.
L ' i x AMIN dn foie étoit snr-tont digne de l'altontion de l ' a u t e u r , i cause d e la eontradiclion
des éetÍT.ins, tant anciens que modernes, sur la présence de la vessie
' ' " c a t i e n (,) a fait mention de cet organe en termes aucunement douteux. " L'éléphant,
dit-il a la vésicule du fiel attachée an foie et d'une grandeur ptoponionncc au volume
d e ee viscétc. » H reprend en même t e n s le «intiment de Mnesithée, qui a mé
l'esistence de ce résen-oir. ^, „ . , j.. •,
Arislote (a) s'est tiré d'embarras avee beaucoup de prudence. » L elephant dit-d, «
.. le foie sans fiel (ce qui doit être expliqué sans v e « e deslince à le contenir ) ; mats en
.. ouvrant la partie communémem chargée de cette h u m e u r , il en sort une liqueur bi-
» lieuse » C'est en cela qu'il a trés-bie» raisonné, puisque le conduit choledoquo est fort
ample, et inséré juste à l'endroit où la vésicule du fiel s'attache dans d ' a n t r e , quadrupèdes.
11 est à e r o i r e que Galicn aura pris ee conduit, plusample qu'à orfinau^e pour
a vésicule mime • cette conjecture est au moins beaucoup plus vraisemblable que la supposition
de P e r r a u l t , comme si l'éléphant disséqué p a r Galien eût eu véritablement une
L s i e pour recevoir l a bile (3) ; ear 1« nature est trop eonstanto dans 1. structure des
organes desdnés . n x 1"°" "'''"'S»"
„ r de. points aussi essentiels de l ' o r d r e une fois établi.
Elien l i ) avance qne le fiel n'e.t pas attaché au f o i e , mais Il e t .vident
e ce doit être une faute glissée dans les anciens manuscrit., qu'on pourroit corriger en
L i a n t au lieu de comme si 1. fiel étoit attaché i l'intestin et non au foie.
Quoiqu'il e n s u i t , , « n ' a pas de sens. On voit cependant q . ' E l b n a t t n b . e aux e l e p h . n.
un réservoir pour la bile , et qu'il savoit qne sa place étoit différente de celle qu il occupe
dans d'antres animaux. , , , • . ,
Moulin., (5) a trouvé 1. bile rassemblée à l'extremitc du duodenum ; ayant s u m le
conduit commun jusqu'au f o i e , il observe qu'il n ' y a poim ^e vésicule pour 1. bile.
Gilliu, remarque avec r a i » n que la bile n'adhère pas an foic (6). Mai. il seuable que la
santé foible dont il jonissoit à l'époque où l'éléphant m o u r u t , et la férocité de. Arabes
qui l'obligèrent à jeter le cadavre . v a u t qu'il eut terminé se. recherches, 1 ont empechc
de s'instruire siir ce point. - • , i c i
Blair (7) confirme le sentiment des auteurs qui nient la presence de la vesicule du licl,
Anatome adm.. VA. VI, Mp. 8, p<ig. ga.
{•i)nUl.amm., Ub. II,cap. ,i,pag. 789.
(5) Mémoires pour servir à l'hUloire naturelle ilea
(i)ne Satura anim.ylib. If^, ra/>. 3i.
(5) iî/cm. oftu ToyalSo^uly ahridged ,elc., vol. V, p.if;.
(6) Desi-riptio noi'« eìephnnti, pap. xi.
(7) Mcm. uj'lhe royal'Society ahridged, etc.. vol. V, pap. Soi.
D ' U N É L É P H A N T M A L E . %
mais il observe avec raison que la bile se trouve placée vers l'extrémité du duodenum,
à la distance de quatre pouces et demi du pylore.
La grande capacité du conduit hépatique n'a pas écliappc à l'attention de Perrault ( i ),
ni son insertion dans le duodénum, qu'il a trouvé distante de trois pieds du pylore. II
ajoute que la bile hépatique, aussi-bien que la liqueur du p a n c r é a s , communiquent
dans l'intestin p a r un conduit commun, dont l'extrémité s'annonce par un mammelon
très-saillant de la grandeur d'une nois.
Stukuley (2) est celui des modernes dont la descrij)tLoii mérite les plus grands éloges.
Après avoir allirmé que l'éléphant n'a point de véritable vésicule pour le fiel, ainsi que
les chevaux, le cerf et d'autres quadrupèdes , il assui-e que l a bile passe au duodenum
par un double conduit, qui traverse les tuniques de cet intestin d'une façon toute p a r -
ticulière. C'est i c i , d i t - i l , que se trouve une protubérance charnue , semblable p a r aa
forme à l'anus des oiseaux, ou bien à l'orifice de la matrice dans les femmes, mais beaucoup
plus grande. La structure intérieure de l'extrémité do ce conduit est remartiuable
par une multitude de filets charnus, semblables à ceux qui joignent les parois des oreillettes
du coeur.
Il est donc confirmé p a r le témoignage des modernes, que l'éléphant n ' a proprement
point de vésicule pour le i i e l , à moins que ce réservoir ne soit placé dilTéremment de
ce qu'on observe dans la plupart des quadrupèdes.
L'auteur q u i , long-tems après la dissection de l ' é l é p h a n t , même à l'époque qu'il publioit
l'avant-propos de l'ouvrage dont je me suis chargé après sa mort, n'avoit aucune
connoissance des observations de Stukeley, s'exprime ainsi sur la découverte de cet organe:
« J ' a i trouvé, dit-il, une assez grande poche qui termine le conduit hépatique.
« Celte poche est divisée en quatre compartimens séparés par des valvules ou cloisons
« transversales. Son fond et les paroi.-i présentoiu à l'intérieur une surface ridée et ta-
« pissée de grains glanduleux comme dans l'homme. » La forme de ce réservoir est un
ovale dont le grand ase , perforé p a r le conduit liiliaire, sert de rom nui ni cation entre
les cellules et s'épanche dans le duodenum à la distance de deux pieds et un tiers du p y -
lore. O n en voit les preuves à la figure 4 de la planche V I I , où le stilet Q R passe à t r a -
vers ce conduit jusque dans l'intestin. La protubérance mammillaii-e, dont Perrault a fait
mention et qu'il a négligé d ' o u v r i r , se trouve représentée dans la même figure, et plus
particulièrement à la figure i et 2. de la même planche.
Il suit de ce qui vient d ' ê t r e allégué, qu'à proprement parler l'éléphant a la vésicule
du fiel non pas attachée au foie, mais située à l'extrémité du conduit hépatique. Des
exemples fréquens prouvent que la nature a diiFércmment placé ce réservoir dans les
diverses espèces d'animaux, et que la distance relative à l'organe qui fait la sécrétion
de la bile ne change pas sa nature. Il n'est, en e f l e t , d'aucune importance pour la digestion
que la vésicule du fiel se trouve adhérente à la substance même du foie, comme
nous l'observons dans l'homme, le boeuf et d'autres mammifères; qu'elle soit placée
entre le foic et l'intestin à distances prcsqu'égales, commc dans plusieurs oiseaux, et
notamment dans l'aigle; ou bien située à l'extrémité du conduit licpatique dans k s tuniques
mêmes du duodenum, comme c'est le cas de l'éléphant et de quelques poissons.
Il faut observer encore que c'est dans la division supérieure de la vésicule du fiel que
se décharge une partie de la liqueur pancréatique? en se mêlant à la bile hépatique ,
arrêtée par le moyen des cloisons orbiculaires qui partagent le réservoir en question ,
(1) Mémoires pour srrvir « l'Iùaloire natureUe <ti <ij
(a) Euay tou-arde, etc., pag. 98.
mm