
DUiti:! i I" '-i
I
i i i
l-'il. ÉCARLATE DE VIRCINIE.
texture ferme, quoique légère, vert foncé un peu glauque eu dessous
, très-glabres en dessus et souvent colorées de taches brunes ; légèrement
velues en dessous, surtout sur les nervures; les découpures
sont peu nombreuses, profondes, et forment de grandes dents aiguës
qui sont ciliées de poils fins, très-longs ; pédoncule vert pâle, conri
et faible.
Plante très-fertile, précoce, rustique, résistant bien à l’iiivei';
les touffes vivent jusqu’à dix ou douze ans, mais elles sont beaucoup
plus productives lorsqu’elles sont replantées tous les deux ans.
L’Écarlale préfère un terrain un peu humide et ombragé; cependant
elle supporte passablement le soleil et la sécheresse.
Bien qu’on n’ait aucun détail positif sur l’introduction des Fraisiers
de l’Amérique on Europe, tout fait supposer que le Fragaria Virginiana
est le premier qui y ait été importé et cultivé.
On trouve, dans le Manuel abrégé des Plantes de Jean et Vespasicn
Bauhin, botanistes de Louis XIII, ouvrage imprimé à Paris en 1624,
un Fraisier d’Amérique qui ne peut être rapporté qn’à celui-ci.
Parkinson en parle dans son Paradis terrestre, imprimé en 1629. Il
existe une bonne figure gravée des fleurs et des fruits de ce Fraisier
dans la Pomone de Langley, imprimée à Londres en 1729. Miller le
décrit dans les éditions successives de son Dictionnaire des Jardiniers.
ïournefort l’avait énuméré dans ses Institutions, t. i , ]). 296.
FRAISIER AMÉRICAINE ÉCARLATE.
F ruit moyen ou p e tit, c o n iq u e , p ré s e n ta n t u n co u irè s -p ro -
n o n o é , a t te ig n a n t so u v en t u n c e n tim è tre d e lo n g u e u r , d e c o u le
u r ro u g e é c a rla te ; g i’a in s p e tits , d em i-s a illan ts ou in s é ré s d an s
d e s alv éo les é tro ite s ; c lia ir p le in e , s a n s m è ch e , d e co u le u r ro u g e
à la c irco n fé ren c e , d ’u n lilan e ro sé a u c e n tre , de s a v e u r su c ré e -
a c id u lé e , peu relevée.
Plante très-rustique, résistant bien au froid et dans les te rrains
secs, à floraison hâtive, mais peu abondante. Ce fraisier
appartient, ainsi que l’indique son nom, au type du virginiana.
il 7
« Ce F r a is ie r , d o n t Gaspard B an h in av a it en ten d u p a r le r , é tait à Paris d è s
« I6 S .t ; il a to u jo u r s é t é e s tim é en A n g le ter r e e l en H o llan d e e t m é r ite d e
(( l’ê tr e . Do to u te s le s F r a ise s, l ’É car latc e s t la p lu s fon d an te e t la p lu s ju teu s e ;
a c 'e st la lé g è r e té d e sa p u lp e qui la fait b ou r sou fler au tou r d e s o v a ir es, q u i s’y
• tro u v en t n ic h é s ch a cu n dans u n e c a v ité ; son feu illa g e e st lis s e e t co r ia c e . »
N o te in éd ite d e D u c h e sn e , é c r ite au b a s du F ra isier d e V irg in ie d e s s in é par
lu i e t ap p arten an t a c tu e llem e n t à la B ib lio th èq u e d u Muséum.
P
y
i:
•Vi-J