
La taille du Groseillier est très-simple ; on se borne à enlever, tous
les ans, en hiver, le bois mort et les chicots ; on coupe les rameaux
à trois ou quatre yeux, ceux de l’année précédente à deux yeux, en
conservant les petites lambourdes qui se montrent sur le bois de
deuxième année. Lorsque les Groseilliers sont abandonnés à eux-
mêmes, ils finissent par produire des fruits si petits et si acides qu’ils
ne sont plus mangeables. Il convient donc de renouveler les plantations
tous les huit ou dix ans, et de les entretenir en bon état au
moyen de labours et de binages.
Pour conserver des Groseilles jusqu’en novembre il faut enlever
une partie des feuilles aux sujets, et choisir une journée bien sèche
pour envelopper les Groseilliers de paille, aussitôt que les fruits approchent
de leur maturité ; on les préserve ainsi de l’action du soleil,
qui les dessécherait, et du pillage de certains oiseaux, qui en
sont très-friands à l’arrière-saisou.
II est presque superflu de parler de l’emploi des Groseilles ; on les
mange crues, avec du sucre, ou sans sucre lorsqu’elles sont adoucies
par une extrême maturité. On orne les desserts de leurs grappes entières
glacées de sucre ; on les confit en grains, en gelée, èn pâte, en
conserve, en compote; on en fait des sirops et des eaux rafraîchissantes.
Enfin elles servent à relever la confiture de cerises, comme
les Framboises servent de leur côté à les adoucir*.
Les Groseilliers à grappes qui se cultivent aux environs de Paris,
dans les communes de Croissy, Lonjumeau, Louveciennes, Montreuil,
Noisy-le-Sec, Rueil, Soisy, etc., donnent lieu à un commerce très-
considérable, pour la fabrication des confitures qui se consomment
en immense quantité à Pa ris , en même temps que les fruits s’exportent
en Angleterre, lorsque les cultures sont à proximité des
voies ferrées.
’ J e re n v o ie a u T r a ité d e s F r u its d e C o u v e rch e l p o u r to u s le s d é ta il s r e la tif s a u x p r é p a r
a tio n s d ié té t iq u e s d e G ro s eilles.