
E li. Il ASA IIIIAY.
1)11 trouve des petites feuilles supplémentaires sur les pétioles, tpii sont
vigoureux, droits et velus.
Plante très-vigoureuse, ayant l’aspect du Fragaria elatior; les
jeunes hampes sont comme veloutées; elles se développent bien,
nourrissent assez également tous leurs fruits, qui mûrissent peu de
jours après ceux de l’Écarlale.
Celle espèce, ijue je considère comme très-curieuse, nous a été
envoyée comme étant le Fragaria Virginiana par l’illustre botaniste
améi'icain Asa Cray, qui l’avait trouvée en 18S2 dans une contrée
entièrement inculte (tcikl and savage) de l’extrémité ouest de l’État
■le New-York. Il n’appartient qu’à lui seul de lui imposer un nom
spécifique, lorsqu’il sera persuadé, comme j ’en ai la certitude, en
recevant les échantillons de notre Fragaria Virginiana, que son Fraisier
est différent de celui décrit sous ce nom par Morison, Parkin-
son, Miller, Ehrhart et notre admirable Duchesne. En attendant,
nous le décrivons ici en lui donnant le nom de notre savant et iiifa-
ligable ami.
La réception de cette espèce nous a causé d ’autant plus de joie que
depuis plusieurs aimées nous recevions d’Amérique, et même d’.àn-
gleterre, sous les noms de Boston pine, Hovey’s Seedling , Jenney’s
Seedliug, Higbiand Chief, Black Roseberry, etc., une grande quantité
de Fraises que nous ne pouvions essayer de rattacher à aucun des
quatre types américains connus jusqu’alors, sans trouver qu’elles dépassaient
les bornes de ce qu’on peut attendre des variations spéci-
tiques, cercle arbitraire, mais sur les limites duquel on se trompe
rarement.
On peut rapporter à ce Fraisier, comme descendant de lui, la Fraise
Belle d’Orléans, ou Alphonsine des environs de Paris, fruit dont
l’apparition ne remonte qu’à quelques années, mais dont l'origine est
fort obscure.
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