
des oiseaux peu connus , ou qui ont
échappé jusqu’ici aux observations des
naturalistes, mais entrepris aussi dans
l’espoir de réparer quelques erreurs et
des omissions dont j’accuse les deux premières
parties de ce travail.
Dans l’intérêt de l’ornithologie, il ne
s’agit pas seulement d’ajouter des espèces
au catalogue des oiseaux observés en Europe
; ce travail ne demande point un
temps bien long : les espèces qui visitent
périodiquement, ou seulement accidentellement
, le sol européen, et qui ne se
trouvent point classées dans la seconde
édition du Manuel publiée en 1820, sont
du nombre des oiseaux peu étudiés ; les
observations faites sur les moeurs, les
habitudes et la nourriture de ces espèces
ne reposent point encore sur des rensei-
gnemens exacts et nombreux ; toute leur
histoire se borne donc au signalement
des couleurs du plumage et à quelques
données peu intéressantes relativement
aux lieux ou elles ont été trouvées : il était
plus important de ne point laisser subsister
d’erreurs, et d’épurer autant qu’il me
serait possible les premières parties de ce
livre des omissions qu’on avait pu remarquer
à l’aide d’un examen sévère.
L’analyse du système d’ornithologie exigeait
aussi une révision devenue nécessaire
, afin de la mettre au niveau des
progrès obtenus depuis 1820 par l’étude
de cabinet, et par les matériaux intéres-
sans que les découvertes, dans les contrées
peu explorées sous le rapport de la
zoologie, nous fournissent. Grâces aux
voyageurs intrépides que nos gouverne-
mens européens continuent d’envoyer
dans toutes les directions du globe, cette
partie de l’étude de la nature donne chaque
jour, au profit de l’histoire naturelle,
une riche moisson à explorer.
Le travail préliminaire indispensable à
ces deux améliorations ne pouvait avoir
lieu sans le concours d’observations mises
long-temps à l’épreuve , et souvent renouvelées.
Pour juger du degré de con