
faite ; a tel point qu’on peut en toute confiance
présenter comme Européen un individu
tue au Japon, ou bien un sujet de
la nouvelle Guinée. J’ai fait l’observation
relativement aux oiseaux européens du
Japon^ que leur livrée de printemps est
plus pure, les teintes mieux tranchées, et
les couleurs en général plus vives ; les bordures
grises ou blanchâtres des plumes
sont toutes effacées ou usées, ce qui les
fait paraître sous une, livrée plus parfaite
que ces mêmes espèces originaires de
nos climats; mais les livrées d’automne
n’offrent aucune différence digne de quelque
remarque.
Un plus petit nombre d’échassiers se
trouve aussi du nord au midi, dans l’ancien
comme dans le nouveau monde ; ces
espèces peuvent être considérées comme
les vrais cosmopolites de la classe des oiseaux.
Chez les palmipèdes on observe une
répartition plus analogue pour le climat et
la température, mais également disparate
dans les distances de longitude. Des comparaisons
établies entre un grand nombre
d’espèces d’Europe, d’Amérique et du
Japon, m’ont fourni les mêmes résultats
que chez les échassiers, et avec une ressemblance
non moins parfaite pour les
formes, la taille, les teintes et les distributions
des couleurs du plumage : même
la couleur des oeufs que j’ai pu me procurer
de toutes ces espèces semi-cosmopolites,
ou qui le sont dans toute l’acception
du mot, n’offre point de différence;
mais il y en a souvent une grande dans
la forme du nid , dans l’emploi des matières
pour sa construction, et dans le choix
des lieux; toutes choses qui dépendent de
causes purement locales.
Il est assez probable que le plus grand
nombre des oiseaux de passage d’Europe
émigre pendant l’hiver, soit vers nos côtes
méridionales ou en Afrique. Les espèces
qui poussent leur voyage jusqu’en
Afrique , s’y répandent suivant la localité
qui leur convient; nos échassiers et nos
palmipèdes trouvent, sur les bords de la