
des anatomistes s’est trouvé embarrassé
dans les recherches, pour avoir négligé
l’étude des caractères que la zoologie fournit
: ils ont cru que l’anatomie comparée
pouvait à elle seule servir de guide dans
toutes les observations de second ordre ;
et ils ont perdu de vue cette autre science
auxiliaire , suivant leurs idées trop au-
dessous de l’importance attachée aux
recherches anatomiques. Ils ont eu à se
repentir de cette négligence et du peu de
valeur attaché par eux à l’étude pratique
de la nature : les plus grands anatomistes
ont manqué le but de leurs travaux j considérés
sous tout autre point de vue que
celui dont l’homme est le principal objet,
pour avoir négligé les ressources de ces
deux autres sciences. Leurs recherches ne
sont guère en état de nous servir aujourd’hui
, vu que le plus souvent il est
impossible de pouvoir déterminer avec
précision sur quelles espèces d’animaux
reposent leurs observations ; tandis que
ceux qui les poursuivent encore sans
l’aide des premières notions en zoologie ,
ne répandent point de lumière très-utile
dans l’étude qui a pour but le perfectionnement
du système de la nature.
Les preuves ne manquent point à l’appui
du jugement que je porte des personnes
et de leurs écrits } mais je ne veux
nommer ni désobliger qui que ce soit.
Est-il cependant bien rare de voir, dans
les collections classées suivant ces méthodes
, et les réunions les plus bizarres
et les coupes les moins naturelles ? Reconnaît
on bien, par l’examen du squelette,
tous ces genres nouveaux, lorsque l’animal
, dépouillé de son enveloppe extérieure
, n’offre plus d’autre moyen de
recherche que sa charpente osseuse ? De
combien de méprises de cette nature
n’ai-je pas été témoin !
Il est tout-à-fait mal vu de mettre une
importance décisive à la coupe méthodique
établie sur les observations fournies
uniquement par l’étude de l’ostéologie
comparée ; les coupes de genre ne peuvent
P artie III*. b