
3° Il paraît des plumes accessoires sur
certaines parties du corps dans les interstices
du plumage ordinaire 5 cette livrée de
parade est de fort courte durée, et tombe
avant l’époque de la mue, qui, le plus
souvent, n’a lieu qu’une fois. Ces plumes
accessoires paraissent chez quelques espèces,
les cormoranspar exemple, à l’entrée
de l’hiver, mais chez le plus grand
nombre dans les premiers jours du printemps.
4° La mue est double et a lieu à deux
époques fixes de l’année ; elle s’opère en
partie ou en totalité , à l’exception toutefois
des pennes des ailes et des pennes
latérales de la queue, qui tombent en
automne, et seulement par partie et à
intervalles assez longs. Les espèces sur
lesquelles la double mue a lieu sont le
plus souvent celles dont le mâle porte une
livrée brillante ou bigarrée, qu’il quitte
pour se revêtir, pendant un espace de
temps plus ou moins long, de la livrée
plus modeste ou terne de sa compagne.
5° Enfin la mue est simple, le plus souvent
en automne, et le plumage n’offre
aucun changement remarquable. C’est le
cas du plus grand nombre des oiseaux indigènes
et exotiques.
Les observations que nous et les naturalistes
nos collaborateurs ont été à même
de publier et de constater par les recherches
| s’accordent toutes pour admettre,
avec MM. Cuvier et Yarrel, en principe,
que lorsque la femelle adulte d’une espece
diffère essentiellement, par la couleur
du plumage, du mâle dans le même « m . I
état, les jeunes des deux sexes, revêtus
de leur première robe, ressemblent à la
femelle adulte j ce n’est qu’à la seconde
mue qu’on peut distinguer les sexes. —
Lorsque les deux sexes à l’état adulte
portent une même livrée, les jeunes ont
toujours un plumage distinct , également
différent du mâle comme de la femelle.
— Lorsque le plumage des deux sexes est
sujet a lin changement régulier et périodique,
qui les fait paraître au printemps