
ser et pour classer les animaux sont
vicieux ; ils proposent un système riche
cle divisions et de subdivisions nouvelles,
mais qu’ils ne peuvent rendre compréhensible
et de facile application. Un
rayon très-borné leur servant le plus souvent
de limite, ils supposent connaître et
embrasser tout le système de la nature
sur la vue de quelques échantillons , et
pensent que leur échafaudage élevé dans
cette enceinte plus ou moins circonscrite
se trouve à meme de recevoir une
plus grande extension sur un champ plus
vaste, par le seul moyen de pièces rapprochées
selon le même mode et sur le
même plan. Pour les juger par leurs travaux
, il suffit de les voir dans nos grands
musées, riches de productions, tributs
de toutes les régions du globe ; là , ils ne
conservent plus ce calme , fruit d’une
longue méditation et de l’étude pratique
de la nature : leur système, qu’ils renversent
de leurs propres mains par la vue
de cette vaste étendue de la création ,
très-souvent nouvelle à leurs yeux, tombe
et croule comme des châteaux de cartes.
Qu’arrive - t-il alors à ces auteurs imbus
des minuties de leur système, dont
l’échafaudage repose souvent sur un petit
nombre de caractères ? L’absence de ce
caractère, ou seulement les modifications
dont il est susceptible par l’existence des
affinités , par la 1 présence de caractères
accessoires , souvent uniquement selon
l’âge des individus et leur développement
plus ou moins parfait, deviennent, entre
leurs mains , autant de motifs qui les
portent à former de nouvelles séries de
coupes intermédiaires } alors ils trouvent
à peine assez de ressources dans nos langues
anciennes et modernes pour exprimer
par des mots tous ces caractères
minutieux qu’il est possible de sentir,
mais pour lesquels les expressions rigoureuses
manquent dans nos vocabulaires :
aussi voit-on des coupes de tribus , familles,
races, etc., auxquelles on a donné
un nom distinct sans qu’on sache pour