
être formées convenablement, et elles
n’obtiendront la sanctioti universelle si
ardemment désirée, qu’au moyen du concours
de deux autres sciences , Celles
de la zoologie et de l’étude pratique de la
nature.
Dans l’état présent de la science, et
entourés comme nous le sommes de cette
grande affluence d’objets nouvellement
découverts, il paraît préférable de borner
, pour le moment, nos recherches à la
• connaissance exacte des “ espèces et à la
détermination , autant que possible, rigoureuse
de celles-ci, laissant aux métho-
distes, prévenus eii faveur de leur échafaudage
compliqué, hérissé de termes
techniques , le soin de répartir dans un
système méthodique toutes ces nuances
subtiles qu’ils veulent caractériser rigoureusement
par des démarcations génériques.
Enfin , l’examen d’un nombre très-
consi dérâble d’espèces étant représentées
par une série d’individus originaires de
contrées différentes, nous conduit souvent
à ne pouvoir assigner de limite fixe à ces
êtres dans les groupes formés d’après les
recherches établies seulement sur un
nombre très-borné d’espèces et d’individus.
La vue d’une multitude d’individus de la
même espèce, mais originaires de contrées
différentes, nous indique clairement qu’il
est souvent bien difficile de parvenir à déterminer
strictement la limite entre les
espèces analogues, et de dire positivement
qu’il existe une séparation spécifique ou
une démarcation bien tracée pour toutes
les espèces que nous séparons comme
telles. En résumé, l’existence des Genres
en donnant à cette dénomination l’explication
conventionnelle, me paraît un
paradoxe : je suis même loin d’établir
celle des especes en axiome.
Ces réflexions m’ont servi de guide
dans la révision du travail méthodique
placé en tête de cette troisième partie du
Manuel ; ce travail est basé sur une série
d’observations nouvelles faites sur la