
Lorsqu’on se propose d’établir une nouvelle
coupe méthodique dans un genre
déjà adopté, il est essentiel de connaître,
par l’examen de la nature, toutes, ou du
moins le plus grand nombre des espèces
connues , au milieu desquelles ont été
réparties celles qu’on veut isoler*, il faut
nécessairement avoir sous les yeux la
série des êtres qui présentent plus ou
moins d’affinité avec ceux qu’on se propose
de séparer génériquement ; il est
encore urgent de savoir si le genre de vie ,
la nourriture , et tout ce qui tient aux
moeurs et à la demeure de ces espèces,
offrent des différences marquées avec celles
reconnues à leurs anciens congénères. Il
faut savoir distinguer de simples variétés
de formes accessoires , dans une série
naturelle d’espèces, de ces caractères
d’un ordre supérieur, qui sont les indices
d’une organisation et de moeurs disparates
: le coup d’oeil exercé du naturaliste
praticien parvient d’ordinaire plus sûrement
à déterminer avec justesse que ne
saurait le faire celui dont les études ont
principalement été vouées à la théorie des
sciences naturelles.
Les coupes méthodiques, sectionnées ,
divisées et subdivisées sans nécessité absolue,
n’auront jamais la stabilité désirée}
elles obtiendront difficilement la sanction
universelle, qu’il devient si nécessaire de
leur procurer, pour que les naturalistes
de tous les pays puissent s’entendre, si
elles n’ont point été basées sur une étude
approfondie du plus grand nombre des
êtres connus. Le système artificiel, ne
devant être qu’un auxiliaire à même de
nous servir de guide dans la classification
de ces animaux, n’a pas besoin de se
trouver encombré de tant de coupes distinctes
: ce doit être un moyen facile,
surtout peu compliqué, qui puisse servir
de point central universel. Quelques méthodistes
qui se sont déjà créé un vaste
échafaudage compliqué, on dirait, au-
delà de toute utilité, paraissent être d’avis
que les moyens employés pour caractéri