
dans l’adoption universelle d’un pareil
plan. Je crois que ces deux idées ne doivent
jamais être perdues de vue ; car la méthode
ne peut servir efficacement à l’étude
qu’autant qu’elle est exposée avec clarté ,
point surchargée de divisions et de subdivisions
qui finissent par devenir fastidieuses,
même inutiles, et à tel point,
que le plus souvent on finit par n’en prendre
aucune notice. Pour qu’on puisse espérer
de réunir le plus grand nombre de
suffrages, il faudra nécessairement que la
simplicité de la méthode en rende l’application
facile; l’exactitude et la précision
des définitions caractéristiques doivent
être rigoureuses et à ligne de démarcation
fixe, afin d’offrir par-là un moyen
de plus contre les emplois multipliés et les
classifications erronées des espèces. Plus
les coupes de genres seront nombreuses,
et plus il est à présumer que de semblables
erreurs se multiplieront. Si le système de
Linnée, très-simple, mais laissant trop de
vague par l’extrême concision de la terminologie
et des phrases caractéristiques, a
pu fournir matière à cette grande série
d’emplois multipliés, quoique portant sur
un nombre très-borné d’espèces ; à quoi ne
faut-il pas s’attendre, entourés comme
nous le sommes aujourd’hui de cette immense
partie de la création inconnue du
temps de Linnée, qu’ il faudra classer àl’aide
de ces novations riches de minuties, et qui
vont porter sur un nombre pour le moins
quintuple d’espèces.
La confusion certes a été portée au comble
dans la treizième édition de Linnée, et
sera probablement organisée dans les nouveaux
species / Latham était parvenu à
épurer ce species par son Index orni-
thologicus, où les erreurs nouvelles remplacent
malheureusement, en nombre égal,
les erreurs de Gmelin; aujourd’hui M. Latham
termine sa carrière littéraire par une
nouvelle édition du Synopsis, dans laquelle
il est facile de juger du manque total de recherches
faites sur 1$ nature : cette nouvelle
compilation est. riche ên erreurs.