
point la base d’une coupe nouvelle, les entraves
ne seront pas levées pour celui qui
veut s’assurer si l’espèce existe ou nexiste
pas dans un ouvrage. Supposons l’espèce
fortement caractérisée ; dans ce cas, elle
est à peu près aussi' facile à trouver dans
la série de groupes que dans le grand
genre. Mais quel sera le sort de ces espèces
anomales en si grand nombre dans la
classe des oiseaux? La minutie ne pourra
pas toujouré obvier au doute; dans ce cas,
l’espèce est destinée à être ballottée sans
cesse de genre en genre ; elle prêtera bien
plus facilement matière à l’erreur, et servira
à fournir des emplois bien plus multipliés;
les naturalistes auront moins de
chances à pouvoir s’entendre ; la méthode
ne tardera pas à se grossir d’erreurs nouvelles,
entassées sur les anciennes, et l’espece,
indiquée dans plus d’un groupe, reparaîtra
dans les systèmes, en même temps
comme genre nouveau et sous plusieurs
noms, comme espèces nouvelles ; très-incertain,
si le jeune oiseau, le mâle et la
femelle sont destinés à se rencontrer réunis
dans uil même genre : ce qui n’est pas
toujours le cas, ainsi que nous en voyons
déjà les beaux résultats dans quelques
ouvrages. Dans le doute, pour se tirer
d’embarras, on fait un nouveau genre. Ce
mode de procéder est à l’ordre du jour,
et chatouille complaisamment l’amour-
propre; c’est encore le moyen le plus expéditif
pour oser se permettre d’écrire
avant d’avoir vu et comparé.
Le genre Falco subdivise en trente-deux
coupes, celui du Lanius en vingt-cinq,
les seuls Pics d’Europe, si bien caractérisés
par des formes identiques , divisés en quatre
genres distincts ; les Canards d’Europe
sous douze dénominations génériques, et
le genre, à mon avis, si naturel du Psit-
tacias * , morcelé en dix - huit groupes
* Je ne vois pas moyen de trouver aucune trace de
ces différences dans le squelette des perroquets ; les
organes de tous ceux que j’ai pu examiner, même des
espèces à langue terminée en brosse, mais semblable,