
quel motif, et sans que Fauteur prenne
la peine de F expliquer ; apparemment
par la raison que la terminologie n’est
pas encore à la hauteur de la minutie
méthodique. Il arrive cependant qu’on
parvient, à force de tourmenter les mots
et de tourner les phrases dans tous les
sens, à établir dans les livres l’apparence
d’une différence plus ou moins prononcée
, qu’on croit pouvoir sanctionner à
l’aide d’une figure, en observant dans le
choix des espèces celles prises à dessein
aux deux extrémités opposées d’un genre
naturel, s’adressant, dans ce but , aux
espèces les plus rapprochées d’un genre
voisin5 ils offrent, par ce moyen, l’apparence
d’une disparité, dont souvent une
seule, ou bien un très-petit nombre d’espèces
intermédiaires, suffit pour démontrer
la nullité. Marchant sur une voie
tracée d’avance, ces méthodistes sont
obligés d’avoir sans cesse recours à des
coupes nouvelles , lesquelles , par leur
embarrassante accumulation, se refusent
enfin à toute la flexibilité du langage et à
la scrupuleuse minutie du dessinateur ;
alors il faut appeler à son secours l’auxiliaire
d’une terminologie nouvelle , dont
l’explication devient fastidieuse -, on Se
perd dans les affinités circulaires, dans
les analogies les plus bizarres ; des nombres
trinaires et quinaires partagent l’opinion
, et on arrive dans l’arène des
hypothèses et des idées philosophiques,
qui mènent à des contestations sans fin
comme sans but ; le tout, pour expliquer
cette belle nature et l’ordre merveilleux
et grandiose qui y règne.
Il est certain que l’anatomie comparée
et l’étude de l’ostéologie des animaux
doivent être considérées comme sciences
fondamentales et comme le point de départ
du zoologiste qui veut travailler à
élever l’édifice méthodique } mais ce n’est
point exclusivement selon les lumières
dont ces deux études lui fournissent les
moyens, qu’il doit établir les groupes de
second ordre. Le plus grand nombre