
Je crois pouvoir me dispenser de faire
mention de ces écrits nombreux qui se
suivent et se succèdent avec une étonnante
rapidité, et qui semblent avoir pour but
d’exceller en coupes nouvelles, distribuées
dans un échafaudage très-complique.
On prétend alléguer en faveur de ces
coupes nombreuses, que les anciennes méthodes
,composées de quelques groupes trop
nombreux en espèces,finissent par offrir des
difficultés rebutantes, par la grande série
de diagnoses ou de descriptions qu’il faut
nécessairement parcourir, lorsqu’il s’agit
de confronter une espèceprésumée nouvelle
avec toutes celles inscrites dans le catalogue
du genre. La recherche dans un species
composé de cent ou de cent cinquante espèces
est, il faut en convenir, très-ennuyeuse;
mais elle est moins difficile qu’on
le suppose, surtout quand on a vu beaucoup,
et qu’on sait le cas qu’il faut faire de
certaines espèces nominales, fruits de la
plus stérile compilation. Une bonne diagnose
n’est pas si facile à former qu’on le
pense. Les naturalistes auteurs ne savent
pas toujours donner en peu de mots une
définition nette des espèces. Une longue
description hérissée de minuties est précisément
celle qui embarrasse le plus. Lorsqu’on
connaît le plus grand nombre des
espèces décrites, et qu’on les rappelle a la
mémoire , alors qu’il s’agit de calquer
la description d’une espèce nouvelle, on
trouvera, du premier coup d’oeil, les
principaux rapports ou les dissemblances
caractéristiques.
Il s’agit de ne rien laisser à désirer dans
la description de l’espèce type; puis on
ébauche à grands traits celle des autres
espèces du m*ême genre : un seul caractère
bien défini suffit alors, le plus souvent,
pour que l’espèce ne puisse pas être confondue
, même avec celle qui offre au premier
coup d’oeil le plus d’identité.
Après l’exposé des raisons le plus souvent
mises en avant, comme devant servir
en faveur des coupes multipliées qu’on
veut introduire, je me permettrai de de