
précier l’importance de ces musées dans
les dernières années du dix-huitième siècle
‘7 c’est aussi de cette époque que datent
les travaux les plus marquans dans toutes
les branches de l’étude de la nature. La
France qui nous donna ce bel exemple fut
aussi de tous les pays de l’Europe la première
à en recueillir les fruits \ elle vit se
former dans son vaste établissement ces
savans distingués, nos maîtres et nos modèles.
Les résultats importans obtenus par le
magnifique cabinet d’ostéologie, créé par
d’Afrique , probablement le Cynocephalus hamadryas.
De nos jours encore, des églises et quelques chapelles
conservent ces offrandes des voyageurs superstitieux;
on voit dans plusieurs églises d’énormes ossemens de
baleines suspendus aux voûtes ou au-dessus des portiques.
Un voyageur italien a sans doute consacré dans
l’église de Notre-Dame-de-Cimez, sur les bords du
golfe de Gênes, le grand crocodile suspendu à sa voûte.
Un capitaine baleinier néerlandais aura consacré, au
retour d’une expédition périlleuse, l’énorme tête de
cachalot (P hy se ter macrocephalus) placé dans l’église de
Scheveninge, sur les bords de la mer.
les soins deM. Georges Cuvier, m’ont fait
naître le désir de former dans ma patrie un
établissement du même genre. L ’étude de
la zoologie devant emprunter les premiers
matériaux de la charpente osseuse des
animaux, il était nécessaire de former une
collection qui pût servir à guider le naturaliste
dans cette science. Le cabinet d’ostéologie
formé depuis peu d’années *,
et celui d’anatomie comparée, plus récent
encore, sont devenus l’objet de mes premiers
travaux et celui de mes soins assidus.
Les savans jugeront si j ’ai réussi dans
la tâche que je me suis imposée. Ces collections
font partie du vaste établissement
consacré à la zoologie et à la minéralogie,
crééà Leyde, en 1820, sous les auspices de
S . E . 1 e ministre Falck. Auj ouTd’hui, ce mu-
séepeutmarcherdepairavecles institutions
de même genre formées depuis un grand
nombre d’années dans quelques capitales
* La collection ostéologique à Leyde comptait, en 1820
seulement, 27 squelettes et 16 crânes,