vouloit le prendre v if, un cavalier de ceux de Th race se jeta sur
lu i , et lui ayant coupé l’épaule, donna lieu à Gorgias de se sauver
à Maresa.
36. Mais ceux qui étoient commandés par Esdrin, combattant
depuis long-temps, et se trouvant fatigués, Judas invoqua le
Seigneur, afin qu’il devînt lui-même leur protecteur et leur chef
dans le combat.
37. Et commençant h parler dans la langue du pays, poussant
vers le ciel des cris avec des hymnes et des cantiques , il mit eu
fuite les soldats de Gorgias.
§. VI. Judas fa it offrir des sacrifices pour les morts.
38. Judas rassembla ensuite ses gens, et vint à la ville d'Odoïïa',
où se trouvant le septième jour, ils se purifièrent, selon la coutume
, et célébrèrent le sabbat.
39. Le jour suivant, Judas vint avec ses gens pour emporter les
corps de ceux qui avoient été tués, et pour les ensevelir avec leurs
pareils dans le tombeau de leurs pères.
40. Or ils trouvèrent sous les tuniques de ceux qui étoient morts
dans le combat, des choses qui avoient été consacrées aux idoles
qui étoient dans Jamnia, et que là loi interdit aux Juifs: Tout le
inonde reconnut donc clairement que ç’avoit été la cause de leur
mort.
41. Cest pourquoi tous bénirent le juste jugement du Seigneur,
qui avoit découvert ce que l’on avoit voulu cacher.
42. Et se mettant en prières, ils conjurèrent le Seigneur d’oublier
le péché qu’ils avoient commis. Mais le très-vaillant Judas
exhorloit le peuple de se conserver sans péché, en voyant devant
leurs yeux ce qui étoit arrivé à cause des péchés de ceux qui
avoient été tués.
43. Et ayant recueilli d’une quête qu’il fit faire douze mille
dragmes d’argent, il les envoya à Jérusalem , afin qu’on offrît un
sacrifice pour les péchés de ces personnes qui étoient mortes,
ayant de bons et de religieux sentimens touchant la résurrection.
L E S M A C H A B Ê E S . . 33r
44. ( Car s’il n’avoit espéré que ceux qui avoient été tués ressus-
citeroient un jou r , il eût regardé comme une chose vaine et
superflue de prier pour les morts. )
4Ô. Ainsi il considéroit qu’une grande miséricorde étoit réservée
àceux qui étoient morts dans la piété.
46. C’est donc une sainte et salutaire pensée de prier pour les
morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés.
C H A P I T R E X I I I ;
§. I. Antiochus Eupator vient en Judée. I l fa it mourir
M énélaüs.
i. L a cent quarante-neuvième année, Judas apprit qu’Antiochus
Eupator marchoit avec de grandes troupes contre la Judée ,
2. Accompagné de Lysias , régent et premier ministre du
■ royaume, et qu’il avoit avec lui cent-dix mille hommes de pied,
et cinq mille chevaux , vingt-deux éléphans, et trois cens chariots
armés de faulx.
3. Ménélaüs se mêla aussi avec eux ; et poussé d’un esprit de dissimulation
et de tromperié, il faisoit des prières à Antiochus , qui
ne tendoient pas véritablement à procurer le salut de sa patrie,
mais à s’établir par son moyen dans la souveraine autorité, selon
l’espérance qu’il en avoit.
4. Mais le Roi des rois suscita le coeur d’Antiochus contre ce
méchant homme ; et Lysias lui ayant d it , que c’étoit lui qui étoit
la cause de tous les maux, il commanda qu’on l’arrêtat, et qu’on
le fît mourir dans le même lieu, selon la coutume.
5. Or il y avoit en cet endroit une tour de cinquante coudées
de haut, qui étoit environnée de toutes parts d’un grand monceau
de cendres., et du haut de laquelle on ne voyoit tout-autour qu’un
grand précipice.
6. Il commanda donc que ce sacrilège fût précipité de là dan*
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