2,3. Héliodore ne pensoit qu’à exécuter son dessein , étant lui-
même présent avec ses gardes à la porte du trésor pour le forcer.
24. Mais l’Esprit du Dieu tout-puissant se fit voir alors par des
marques bien sensibles, ensorte que tous ceux qui avoient osé
obéir à Héliodore étant renversés par une vertu divine, furent
tout-d’un-coup frappés d’une frayeur qui les mit tout hors
d’eux-mêmes.
s5. Car ils virent paroître un cheval, sur lequel étoit monté un
homme terrible , habillé magnifiquement, et qui fondant avec
impétuosité sur Héliodore, le frappa en lui donnant plusieurs
coups des deux pieds de devant; et celui qui étoit monté dessus
sembloit avoir des armes d’or.
26. Deux autres jeunes hommes parurent en même temps, pleins1
de force et de beauté, brillans de gloire, et richement vêtus, qui
se tenant aux deux côtés d’Héliodôre, le fouettoient chacun de
son côté et le frappoient sans relâche.
27. Héliodore tomba donc tout-d’un-coup par terre, étant tout
enveloppé d’obscurité et de ténèbres; et ayant été mis dans une
chaise, on l’emporta de là, et on le chassa hors du temple.
28. Ainsi celui qui étoit entré dans le trésor avec un grand
nombre d’archers et de gardes, étoit emporté sans que'personne
le pût secourir, la vertu de Dieu s’étant fait connoître manifestement.
29. Cette vertu divine le réduisit à être couché par terre, sans
voix et sans aucune espérance de vie.
30. Mais les autres bénissoient le Seigneur, de ce qu’il relevoit
la gloire de son lieu saint) et le temple qui étoit rempli auparavant
de frayeur et de tumulte, retentit ensuite d’alégresse et de
cris de joie, le Seigneur y ayant fait paroître sa toute-puissance.
§. IV. L e grand-prêtre O nias prie pour H éliodore.
31. Alors quelques-uns des amis d’Héliodore se hâtèrent de
supplier Onias, de vouloir invoquer le Très-haut, afin qu’il donnât
la vie à celui qui étoit réduit à l’extrémité.