VOYAGE A SUnilSAM.
pays, )inii<^nai, compvpiiiioiil iino foule d'cspùccs Irès-aombrciisc^
cl Iros-variik's sous le rapport tie la lichcsse du iiUimajjr
el tic la gi'osseur. Li-s Iiuliiiiis les reelicrchonl beaucoiii),
01 se servent ilc Icm-s pluini-s jKiur se pnror.
On lrou\p encore, soit dans les bois, soit dans les environs
de 1« rÎAirre et des niarnis, des grives, des pei-di'ix, des pluviers,
des bi'ca.<sine.s, des colombes, des mésallies el une foule
d'autres oiseaux dont il serait liop lonjj de parler ici.
Les colibris et les oiseaus-inonclies sont très-noinbi-eut el
irès-vai'ii's dans le pays. Ces oiseaux ne soni pas moins remai'-
quables par leur petitesse (¡ui est quelquefois celle d'un hanneton
, que par leurs couleurs brillantes, lein's foi'mes élégantes,
el la rapidité de leur vol.
Le colibri esl un peu plus ¡jros que l'oiseau-niouche. Le bce
du jireinier esl légèrement recourbé; tandis que celui du seconil
esl droit el effilé comme une aiguille. Le sue des fleui-s sei't de
noui^riliirc ii ces oiseaux, dont le nid. formé de colon, est
allaclié aux brandies des arbustes.
les plantations, dans les savanes, dans les rivières el dans les
maiais. te lourdes cliemius, dans les jardins eldans les maisons.
Ils se nourrissent d'herbes, d'insectes, de grenouilles, de crapauds,
d'oiseaux, de lézards, etc., enfin ils allaqueul même les
cerls- les taïueaux el les hommes. Si leur pi'oic est plus grosse
queux, ils la broient daus leurs replis, lamineissenl peu à peu
et l'avaleul successivemenl cl quelquefois après de violenls
efforts et un intervalle de plus de vingl-qualre heures, On voit
des sériants qui ont vingt, trente el jusqu'à «juaranle pieds de
longueur. Il y en a de plusieurs esjréces.
.fe pnrlei'ai pi-eniièiTmcnt du serpent à sonnette, qu'on nomme
ainsi, parce qu'il a à la queue quelques écailles qui font, quand
il se meut, le bruit de sonnettes. Si on a le malheur d'èti'e surjjris
et mordu par lui, on en meurl presque infailliblement. Mais
le plus terrible des serpents est l'ahornie qui a 25 à .'ÎO pic<ls de
long, et cinq pouces de diamèlro environ.
Le ])apii-snekie est très-rare, et les nègres lui portent une
eorlainc vcnéralion. Il est fort joli, et a trois à qïiatre pieds de
long.
Le serpent nigor el albus. qjie l'on appelle dans le pays
mieren-eter, esl rayé de couleun. vives, noires el blanches
(Fig. C4). Lea nègres, cl surtout ceux qui sonI e.sclaTes. ont
im Irfs-grand respect pour lui, et même l'adorent comme leur
Dim.
On trouve aussi beaucoup de .serjients d'eau. Dans le nombre,
il y en a de venimeux, cl d'autres rpii ne le sont jjas; il y en a
à grosse tùtc et à pelite tête. En général, ils peu>cnl rester trois
el f|ualre mois, el même plus, ."^ans prendi'e di- noin'rilure. J'en
ai eu la preuve dans !a travei-séc.
On lira pcul-etre avec inlérèt une petite aventure qui nous
an iva à bord , et qui fait comiailrc l'instinct admirable d'un
chat que nous nommions Jean, et qui était né à Surinam. Il y
avait à peu près quinze jours que nous r
lorsque, vers dix heures du soir, un matelot, prenant un cordage
dans une manoeuvre, sentit sous sa main quelque chose de
gros el de glis-sant. Il domia l'alerte, et passagers cl matelots
furent bientôt sur le pont pour voir ce qui avail occasionné la
frayeur du nialelol. On ne taixla pas à découvrir un énorme
serpent qui était entrclacé à un càble,
Alors un des matelots s'offiil pour le prendre. En effet, au
moyen de piuceltes, il le saisit avec force cl avec be<iueoup d'adresse,
au-dessous de la tète, et ))aninl à lui faii'c lâcher le cordage.
Il le mil ensuite dajis une cage oii il y avait déjà deux autres
seipcnis, car c'était le quatrième que nous avions pris à bord.
Le lendemain on s'aperçut que le prisonnier aviùl dispai'u,
el qu'un des deux autres de l'espèce appelée le papa, élait enflé
el sifflail continuellement: tout le monde était dans la persuasion
qu'il avait avalé le prisonnier. Cependant chacun fil la
visite dans sa chambre, el dans ses effets, surtout les femmes.
Le chat Jean qui élait préseul, ne cessait do miauler, eu faisant
le gros dos et eu se fi'oitanl contre nos jambes. Puis il se
posla près de la cage, s'en approchant el s'éioignant tour à lour
pour se porter vers l'avant ilu navire, loujouis en miaulant et
en loiiruanl autour des personnes qui s'y trouvaient. Ce manège
durait déjà depuis quelque temps, Iorst|uc le lieutenant ^'an
dcr Goes et le lieutenant colonel du génie Ninabre, qui se (l'ouvaient
assis prés du cabestan avec moi, virent Jean qui ne fraisait
que miauler en se teniiut eu sentinelle vis-à-vis d'un ti ou. Ou en
vit sorlir la léte du serijcnl. Aussitôt nouvelle alarme; mais Jean
ne quitta pas sou poste jusqu'au moment oii le même matelot
eut repris le aerpcint, comme il l'avait fait la première fois. Cet
animal fut mis dans une cage plus étroite que celle où il avait
été d'abord renfermé; mais, comme il élait fort affaibli, il
mourut le lendemain.
Le crocodile et le cayman sont des amphibies très-dangereux,
qu'on trouve en grand nombre dans les rivières et dans les lacs
du pays. Ou en voit qui (ml depuis trois jusqu'à «piinze pieds
de longueur, la queue y comprise.
Ces animaux niangeut l'herbe, les poissons, les serpents, les
brebis, les boeufs: ils s'approchent même (les hommes eu se
caclianl, s'élancent sur eux, les étranglent et les dévorent, Tous
les ans il.s déposeut dans le sable leurs oeufs, au nombre de
soixante environ. La cbalein' du soleil suffit pour les fiiii'e éelore.
Les salainandres sont fort nombreux dans lu pays, ainsi que
les lézards el les caméléons-
Le crapaud ressemble beaucoup à la grenouille, dont on
trouve aussi une assez grande variété d'espèces. Le |5lus gros et
le plus remarquable tic tous, esl le crapaud appelé pijia, La description
en a été faite assez souvent |K>ur que nous nous dispensions
de la répéter.
La tortue est, comme dans lous les jviys, divisée en deux
espÎMics, tortues de mer cl lorlues de lerre, qui se subilivisenl
encore en plusieurs classes. Elle« sont
chcrchéo des familles aisées. Le.s Indie
ainsi que les gens rie mer.