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A SI I HI NAM
CHAPITRE PBEMIEH.
h (iiij.-iiic I'll gónfrni, —
IIÌ5(orir|uo ile In prlic
ilion li>|iognj>hi([iie. — Divisiiii
jumiu'i. 110« jo.ir>.
Le noni tk- Gìiaane ou Gvayane, qui |)araU appartenii' eii
priipi'o à line pelili; rivière li'ibulaire de l'Ortinoiiuc, a élé
donné, |)ar extension, à celle espèce d'ile environnée, au sud, à
l'ouest cl ail lioril, des eaux de l'Amazone, du ilio-Aéiji'o, du
Ciissiqiiiari el de l'Oi-énoque, el baignée au noi-d et au nord-csl
par l'Océan Allanlique.
La Guyane a au moins 200 lieues du noiil au sud, el plus de
300 de l'est à l'ouest.
Les auteui"s soni jiarlagés sui' la question de savoir (jucl est le
piTinier navigateur qui ail ix-coiinii la Guyane.
On sail qu'après une Davijjalion pénible de pi-ès île 800 lieues
ouest des Canaries. Clirislcplie Colomb décoiivril enfin, le 11 octobre
14!)2, inje Irès-belle lie à laquelle il donna le non de San
Salvador, puis plusieurs autres telles que Cuba, Hispaniola(Sainl-
Doiiiiii|;iic), etc., dans lesquelles il recoiuiul une nombreuse population,
iin 14!)8. eu se dirigeant au sud des Antilles, il découvrit,
le 10 août, nie de la Trinile: el le lendemain il eut connaissance
du ronrinent voisin, qu'il nomma Terit de Paria, du nom que
lui donnaient les Indiens de la còte.
Ce fut dans ce voya{>;e qu'il reconnul une îles cmboiicliures de
rOréncxine, <jii'il apjnila Buwi dddrnijo, à ciUise du danger que
•son vaisseau y courut.
Quant à la Guyane proprement dite, quelques auteurs, qui la
dé.5Ì|jneiil sous lo nom de coif- min.iiyc. allriliucnt sa découverle
au eommaiidanl rspajpiol \ ascos Niinez. D'ai^rcs eux, cet officiel-.
aprò.s avoir reconnu ipie Cuba était une lie, .il>oi-da en 1504 au
conlinnit de rAiiiéri(|ue méi-idionale; de là il pénétra jusqu'à
rOrénoque cl à la rivière des Aniazoni'S, eLeom|)rit ce pays clans
rimmen.tc étendue de terre à la<niclle, en opposition aux ilc's
adjacentes, il donna le nom de T- nv fwmr.
Eu 1553, Dié({0 de Ordaz, E.tpaijnol, entreprit d'entrer dans
les emboucliures de l'Orénoque. Après une lentalivo inutile, il
fut plus heureux une seconde fois. Il entra dans le fli'uve el le
remonta jusqu'au confluent de la Mela, rivière considérable qui
se décliai{fe dans l'Oréuoiiuo à plus de 400 lieues de l'enlrée:
mais il fui bientôt foi'cé de se ri-lirer. swn.s avoir ¡ni réussir à
fonder un établissement,
lilalgiv co mauvais succès des Lspa((no!s, le bruil s'élail rt^
pandu que, dans l'intérieur de ce vasie pays, il y avait une coniré«-
qu'on nommait Et Dorado, qui contenait des ricliesses immenses
en or el en pieri'cs précieuses. ¡Manoa, la capitale tie ce pays si
célèbre dans loiis les romans du XVI' siècle, renfermait des temples
et des palais eouverls du métal pi'écieux dont la conquête
occupait toute l'Europe. On disait aussi qu'il y avait'un lac
aussi {;rand qu'une mer, nommé le lac de Paritita, doul les
sables élaient i-emplis de poudre el de i;i-ains d'or.
A celle époque de merveilleuses découvertes, les nouvelles les
ujoins croyables étaient accueillies sans défiance. Trois capitaines
espgnols, Gonzale Pizarrc, frère de celui qui fil lu contjuile du
Pérou, Pierre de Ordaz el Gonzale Ximenès de Qucsiida, entreprirent
cette exploration qui promettait de si brillants résultats,
IViidant qu'ils cherchaient à l'éali.'ier ce cliimérique espoir,
Diégo de Ordaz revint iHispagne avec des lettres de I'cmpnrcur
Charles-Quint, par lesquelles ce prince accordait à ce navigateur
seul le di-nit et la liiicrté d'aller à la recherche du Doiado cl de
suivre les découvertes de l'Orénoque. Tous ses succès se bornèrent
M fonder sur la rive orientale de ce fleuve, à plus de soixante
li(!U<'s do Tifinbouchure, une ville (pi il nomma Saint Tluiman rfc
In Giii/ane.
Lu i-rédulilé allait
ipédilimis furent tentées.
ualgréces insuccès, de noii-
•I des relations authrnliques