VOVAUU A SUHINAM.
L'acacia est Irès-coramuo.
Le liaona ou linnicr l'.sl un arbre qui s'enlace à tout cc qu'il
renconli'p, Piin'eiui au sommet d'un arbre, il se recotirbc tci-s
la Inrio cl l'cprcnd mcine avec !a mùme vijjueur, II y en a
plusieurs de la mi-mc espèce, auxquels on peut joindre le manplicr
el une foule d« |)IaDlcs rampautes ou grimpanles donl lf;s
bois sont remplis.
Le bananier (Fig. GO) est un arbre ou plutùl imc plante qui
atteint quelquefois line hauteur de trente, (juaraiite ou cinc[uanle
pieds. Il n'est jamais ici planli.' ni déplanté; il ne porte de fruils
qu'un fois, el oc diiic que neuf à dix mois. Alors il dessèche siusa
lipe, mais sa racine pousse aussitôt un autre rejeton qui,
lorsciu'il est sur un bon terrain, ne taifle i>as à donner son fruit.
La li(îc du bananier, cjui a diï à douze pouces de ciiconfércnce,
ne peut ôU'e mieux comparée qu'à un louleau dcr feuilles :
celles qui sortent de la cime sont quelquefois laides de deux i
trois pieds, et longues de dix à quinze. Ces feuilles sont d'im
vert saline pai'-dessus et p^lle par-dessous. Elles sont dune trèsgrande
ulilité, el l'on s'en sert pour faire des cnTeloppes ou des
coiiTerturcs. Son fi'uit, qu'on appelle régime, sort do la couronne,
et il est de la {;i-05seur d'un bras d'homme. Il portea
son exlriSniité une (leur rouijeítre qui, en se dépouillant de ses
feuille-i, laisse un pctil rejeton, qui renferme un fruil verl comme
un concombre el qui devient jaune en miu-issant. Chaque régime
porte quelquefois cenl à cent cinquante de ces fruits, qui sont
aussi ajjréable.'i qu'utiles pour les nègi-es el les indigènes. Les
Européens même et siu'toul les gens de mer en font une Iresgrande
consommalion. Trois semaines après noire dépail de
Siu'inam, noua en avions encore àbord.
Il y 0 encore u.ie autre soi-te de bananes, mais qui est plus
petile, et que l'on appelle batoee. La chair on est plus délicate
que celle de la première espèce, mais elle est loin d'être aussi
utile. Toutes deux, soit bouillies, soit rùlies, eo marmelade ou
confites, foimenl une nourritin'c aussi saine qu'ai;frcabl«.
L'arbre à paiu (Fig. Cl), porle un fruil dont l'inlérieur Üent
im peu de la ftirinc.
Le papaya carica est vni arbi'c de 25 A ôO pieds de hatil,
de 20 à 30 pouces de circónféi'ence. Sou fruit est vert, do la
grosseur d'un concombre el U ès-slomacbique. Il y eu a deux
espèces (Fig. 02 el 65).
lit anciens que modernes, qui ont
Aristote, l'line. Linnée, Brisson,
s en oiseaux de ten-e, de rivières,
n oiseaux de proie.
;. si nombreux, si variés, si admi-
• plumage et leurs formes, ont été
Tous les nain rai i
décrit les oiseaux, comme
JJuffon, etc., les ont divis
dos bois, de marais, enfin
Les oiseaux de l'Amériqi
rables par leur cliani, lei
si souvent décrits jiar des savant« et des voyageui's, que je me
conlonlerai d'en iiomniei^ ici quclqiies-uns, sans en donner une
descriplion qui sei'ail inutile,
A Surinam , on trouve le long des eûtes el. dans les bois une
grande variété d'aigles.
Les vautours y sont fort nombreux et viemienl même. paisi-
blemont et sans ci-ainle. chercher leur proie ilîins les janlins et
jusque sur les places publiques. Les gens du jiays les appellent
Stink-Vogel.
Le Hamenga ou flamant. On en trouve dans les bi-oussaillc.« :
mais ils soul li'ès-diffielles h prendre, parce que, faisant leur
nid sur une petile bulle de lerre, leur tête, loi-squ'ils couvent,
s'élève toujoui's au-dessus des herbes et leur pci'uiet de voir
autoui- d'eux, Aussi, dès qu'ils aperçoivent quelqu'un, ou au
moindre bniil qu'ils enteudenl, ils prennent leur vol. C'est
des plume.s de cet oiseau que les Indiens fout les ornements
dont ils se parent la tête cl le corps.
Le corbeau est divisé par les naturalistes en une foule d'e.spèccs:
mais, à Surinam, ou n'en compte que deux : li: corbeau
d'eau el le corbeau de savane. On ne fail pas de mal à ces
oiseaux, parce qu'ils purgent la lerrc d'insectes el d'animaux
Le faisan u'est pas li-è.s-abondanl; il s'en trouve peu dans le
liaul du |>ays.
Le héron est lui oiseau d'eau dont il y a plusieurs espèces.
Il en est de môme du plongeiu'. La ])i ettiièi'e se ticnl dans les
l'ivières; la seconilc, qui est plus petite, dans les étangs et dans
is des SI
Les eanaixis sont en t.-cs-i>rand nombre dans le pays. Ils se
divisent en cinq espèces qui diffèri-nt de pltnnage et de grosseiu".
Leur chair est délicate.
Les oies ne sont pas abondantes: il y en a de sauvages, et il
y en a de domusliques, qu'on engraisse.
Les poules domestiques sont plus petites que celles d'Eui'ope.
Leur chair est plus ferme et d'im mcillciu' gofit.
La poule d'eau est abondante, et la cliair en est fort délicate.
La poule pinlade est piquetée comme les nôtres. H y en a de
deux sortes ; elles sont li-ôs-voraccs et s'enlretlévorenl. La chair
en est délieale el tient de celle du faisan,
La U'ompetle csl nommée paya par les gens du pays. Cet
oiseau est liès-commun, originaire des ,Vmazones el de la grosseur
d'un dindon. Son plumage est l.-ès-noir ; celui du coa esl
taloué de plumes rougeàtres ou dol'ées. Ce que cet oiseau oKi'e
d'étonnant, c'est qu'il a deux becs, c'est-à-ilire que le premiei'
esl recouvert d'iui second, dont il sort un son cpielqvwfois aussi
fort que celui d'une trompette. Cet oiseau esl très-familier cl
montre beaucoup de reconnaissance |)our celui qui l'a élevé et le
nourril. J'en ai vu qui faisaient entendie des cris de joie lorsqu'ils
appi-cevaienl leur mailj'c, el même couraient après lui et
le suivaient.
Le dindon, qui est très-aboudanl dans ce pays, csl gros el
gras. Il n'est pas rare d'en trouver qui pèseni prés de Irenle
livi'es.
Les pigeons soiit en gi-ande quantité; il y en a de domestiques
et de sauvages.
Les tourlerelles, tes pies, les hiboux. sont, communs et de
différentes espèces.
Les perroquets et les perruches appelés par les habilanls du