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CHAPITRE IV.
1 pays. - Savane des Joifs. — Monlagne Bleue. — PlanlaliDiis. — Leur nombre cl leur imporlsncc. — l)cscri|itloti
des Planlations. — Procédés de ÎabKcalion qa'on y emploie. — Hisloirc nalurcllc — l'Ianles, onimau!.
F.n remontant ta rivière dp Surinam dcjiuis lu ville de l'aramaril)
0, l'oeil ue peut se lasser cradinirer, à droite et à gaiiclie,
la niagoificence de ses bords, la riclie nature qu'on découvre de
louiez paru, la végétation ahoodiiDte cl variée qui orne les deux
rives, le nombre d'fklifices, de mouliiis el de machines à vapeur
(|iii les coiivruDl. Le moirvement contiuiiel des tcnlboten:
(les |)ODts cliargés de marcrhandiscs ou de bois, et conduits par
des esclaves tjiii. pai- leurs chants et leur gailé, font douter<iiie
ce soient des esclaves; cette foule <lc peri-oquets perchés sur les
toils des canots indiens à voile ou à ranies. tout cela ne luiincjue
jamais d'étonner un étranger- Uu peu au-dessus Je la ville de
Paramaribo, la rivière se replie vei-s l'est. A droite se présente hi
crique des Dialjlcs, ou Duivelskrcek, boixlée de pliisiciu's plaulations,
l'ius liant, du même côté, voilà l'eujboucliure de la ci'i(|ue
de l'ai-d, ou Parakjeek, que longe la plantation du Houttuin,
et où se trouvait aneiennemenl une redoute, construite par
!\l, Van Sommelsdyck.en 1C85, pour protéger la colonie naissanle
conlre les invasions des Indiens. A votre gauche, voici la crique
de Courapinc, ou Counipinekreek. Plus haul encore, plusieurs
autres criques débouchent dans la rivière, parmi lesquelles on
doit distinguer celle dite de Banister, ainsi appelt-e d'après le
nom d'un des premiei-s chefs anglais du temps do Willoughby.
Elle formait en cet endroit une ile appelée ïuiiihuizen. Aujourd'hui
elle est jointe à la terre ferme par l'encombrement
tl'unc des liraiiehcs de la crique.
En ce même endroit, se trouvait, à votie droite, la ¡lellte
ville dcToraricû, aussi nommée Sauto-Bridg«« ; elle ponsédail
une centaine de maisons cl une chapelle, mais elle est aujouiidonnee,
et les débris même ont disparu
SOU.S les végétations qui ont envahi le sol où elle était assise.
Ici la rivière tourne brusquement vers le noi'cl en décrivant
la forme d'un arc de ccrele et monU jusqu'à l'endiiiiL où .se
trouvait autrefois le village de Zandjiunt, Pointe-de-Sable, oii
l'on pretend que les premiers colons s'établirent. De ce village,
il ne reste plus le moimhe vestige, el l'on y trouve aujourtl'liui
la plantation la Simplicité, fondée par le gouvci'nciu' Ttiaiu'itius,
Un peu plus hiiut, on voit, à l'Occident, la crique de Sep^iviljabo.
A tj-ois lieues plus haut encore, on aperçoit itiie moutagne
(Fig. 41 ) <[ui douiiue majestueusement lu rivière. Elle ej>t
comme sous le nom de Savane des Juifs, et est bordée de
chaque côté par une vallée élendue, aussi l'iante que piltore.iqiin.
Jill milieu lie chacune de ces vallées, qui ont la mémo pi'ofundeiu".
rodent sur un sable blanc deux sources d'eau aussi froide que la
neige et d'une coulcair rougeàti o- l'in'c ou même mélée avec de
l'eau de pluie, cette eau a'estguère agréable à l)fjii'e: mais, lorsqu'elle
est mêlée avec du vin du Ithin et <hi sucre, elle pétille
el j)r(xlijil l'cHel de l'eau de Seller ou de l'e-iu de Spa. C'iat à ces
sources que les bàtimeuLs vont s'ajifirovifiioniier d'eau quand ils
en manquent ( Fig. •12). Le sol de 1» montagne est ii ne ten e iu-gileiise,
fori eoiupaet(r el mélangée île pierres de couleui' l'ougeàtrc-
Oii trinive, au sommet de lii montagne dont je viens de |)ai-lei-.
un village liabilé par de pauvres juifs, au
vingt (Fig. 45). Il se compose d'environ se
économie par laquelle sedislinguaient les p
hahitei' cette conti'ée. Le deiiière des i
deux vallées latérales: el, du côté de la
londjre <l(- ceni à cent
înucrsjuil'squi vinrent
aisons donne sur les
iviere, elles ont clia-
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