VOYACIi A SURINAM.
Lii Sarnmi-no. esl iinr (jetil«? rivicro qui sépare les Berbices de
Suritliim. Elle u'esl ipniarqiiablo cjiie piir la rapidílü fin son cournnl.
Elle p]-enil sa source dans l'intérieur uième de la Giiyaiiu
hollandaise el. se jette dans rOcéan vers le 6° N. on confluence
avec la Co pen n ne.
Quelques autres rivières moins importâmes par la lnr¡;eiir ou
l'éltMiilue tie leur cours. se l'oiieoiiti'eril encore dans la colonie.
Li Copcnwiie, donl nous avons di^à signalé la joDclion avec la
Saramecu, jirend sa source ilans les nion(a{;nes Bleues.
Le /V¿ti!?7/ p.st une pelilc rivière qui partage ses eaux entre la
Coponaiic et le Coi-enlin. On l'emai'que sur ses bords un pnstc
ou village habité pni- des Européens, et l'egardé comme un des
plus cousidéi ables de In colonie.
Le Cotunlin sépare les pos!«p.ssions hollandaises des terres qui
apparlieniient aux Anglais. Cette l'ivière prend sa soui'ce daus les
montagnes Bleues, el non loin <le là .se .siîpare en deux blanches
qui se réunissíüit |K)ur se jeter dans l'Océan, vers le 6" 10' N.
On ne saïu-ait comjiter le nombre des criijucs dont les eaux
viennent se méici- au courant de chaciuic de ces rivières. Je désignerai
seulement les principales d'entre elles,
O«ioique j'aie employé tléjà souvent le mot de ci iqjie de manière
à détermiuer le seos dans lequel il est employé dans la Guyane,
je ne crois pas inutile de le préciser plu.s parliculièremeiil. Il ne
faut pas entendre par le mot oñquQ une petite bide, mai.s bien un
courant d'eau qui se jelle soil dans ime l'ivière, soit dans l'Ocdan.
Les principales plantations el les plus richia en même temps,
sont toutes placées sui'.les bords de ces criques, donl les eaux
bienfaisantes répandent autour d'elles la fraîcheur cl la fertilité.
Les criques les plus i-emarquables que l'on rencontre sur les
bords du Sui'inain sont, sui' la rive ¡piuche. les critpics de Pnraik,
de Para el .le Cnpina : celle de Snvmiavh. sui- la rive tiroile.
La Writia el la Jocka .sont tieiix criques considérables ijui se
jettent dans la .Mai-awyne.
I.a Sarann-ca. rivière sans importance eommei'ciale et industrielle,
n a qu'une seule crique qui méi-ile tiuelciuoiillention, celle
de Weniica.
La Cónica reçoit les criques» de Miiramca, de flfpii, de Bni--
hncoelm, de Cavijwn et de Pa/ameca.
Temp„h/, Pinciuica, Mn}>pa,i;,, Seta, Covpy,, portent leurs
eaux la Coniawyne, les doux premières sur la rive droite, les
trois autres sur la rive gaui-lif.
La colonie occupe toutes les leri'es horn<fcs au uord par l'Océan
Atlanlique, ik IV.m par le Maroni, au sud ¡wr les montagnes
Rieurs, à l'ouest par le Corenliii. Du nord au sud la distance esl.
d'environ flO milic.s. Elle esl do 130 milles de l'est à l'ouest. Telle
est la fertilité du soL que huil cent.s plantations peuvent fíeimr
«laiis m, espace renfermé dans des bornes si étitnies. Plus de cini|
cents plantations .sont encore aujoinirinii uième en pleine prospérité.
Que serail-ce dono .si I on défrichait les forets qui couvrent
une grande partie du terrain, si l'on d.^Schait les n.arai.^.si l'on
setudi-iità livrer à la culture tout ce qui est encore improductif?
Lp-splanlatioiisenaclivilésontloiilcssituéessur les bord.sde lamer I
ou sur ceux du Surinam, d<- la Comawyiie ci de la Collica. Le.s
criques affluentes à ces rivières .sont surtout les points sur lesquels
on les trouve en plus grand nombre. D'éjuiisses foréls où l'on peut
à peine se fi'ayw un chemin, des marais cliargés de iiilrc, des savaniifls
doù s'exhalent des vapeiu's sulfureuses, occupent sUirilement
le reste, c'est-à-dire, plus île la moitié (hi sol. Le seul mal ais
du Diable, situé à quelques milles de la Sarameca et de la mer.
a au moins huil milles d'étendue.
A seize milles au-<ltssu5 du fort AmslenJam, à l'endroit où la
Collica vient .se joindre à la Comawyne, «'élève le fort de Sommelsdyck,
dont lej batti^rics commandent les bords des deux rivières.
Ce foi-l fui bAli en 1G84 par le gouverneur Van Soinmelsdyck,
dontil aconseiTé le nom. Il forme un pentagone régulier, el
ses cinq bastions sont garnis de canons, Il est entouré d'un fossé,
et renferme des magasios militaires suffisammenl fournis de vivre-s
et demunilion.s. Quoiqu'il ne soit pas d'une ¡p-ande étendue, il est
néanmoins de bonne défense, pi-incipiilemenl ii cause de sa .siUiatioii
ba.sse el marecageuse.
La redoute de Pui'merend el le fort Zélandia pi'otégcnt la rive
gauche du Surinam contre toute aggi'cssion élrangèi'c, tandis que
la i-i\ e dmilc e.st défendue par le IJraams-l'unI. la redolile de Leytie.
le Port Amstenlam et le .lagt-Lii.st.
La Comawyne, également, prot.îgée comme le Surinam par le
fort Amsterdam, esl encore défendue pai- le fort Sommelsdyck,
ipii s'élève au point où la l'èrica se joint à elle.
Le long lies bords supérieurs du Siu inam, de la Comawyne et
delà Coltica, <ra a placé de.s gardes avancées, pour prolégi-r les
habitants contre les invasions des Imliens, ou les déprédations îles
nègi'es fugitifs de l'intérieui'.
En ouire, plusieurs ]}osles militaires établis sur différents ¡loints
de la colonie concourent à maintenir l'oi-dreel la sécurilé publique.
Ils sont situ(-s sur le Corenlin, la Sarameca et le Maroni. Une forl(,'
garde est eneoi-e placée à remhouchuredela Mollii-Cricjue, environ
à trente milles de la rivière de Surinam. Un phare y e.sl élevé sur la
côte pour avertir les vaisseaux qui veulenlenlrer dans le Suiniiam.
qii'ils ont pas.sé l'embouchurc du dangereux Mai-oni. Ce même
|H>slc tire aus.si plusieui-s coups do canon, pour apprendre à la colonie
que quelque navire est en vue et gouverne sur la còle.
De plus, xme petite barque armée, ou gartlc-côle, croise entre le
Maroni et la lierbiee. pour donner avis de tout danger qui menaocrail
les côtes de la colonie de Surinam.
Un coixion ou ligne de défense entoure également une partie
des terres livTées à lu culture. Ces terres forment à pou près
le tiers du sol qu"ocou|>e la colonie. Elle.s s'étendent sur les
coles de rOoéan. <lepuLs le 18' N - jusqu'au a''20' : mais elles
ne conservent pas toujoui's la même iai^eur. A mesure que l'on
s'éloigne du rivage el (jue Ion avance vers les montjignes lileiies.
on remai'Cjue luie tliminulion continuelle <lans leur étendue,
tellemenl. qu'arrivé à la .savanne des .liiilis. on trouverait à peine,
lie l'est à louesl, six lieues de sol cultivé.
Sur la rive droite du Surinam, à environ 4(1 milles do l'aramai'ibo.
s'élève une monlagne qui domine inajcsliieusement le