VOYAGE A SÜR11SAM,
d'arbustes et leur» (juirlnTidcj ili- liiiiics. Les quadrupède.« vi
nc-iil dispntci- Icui- place sur le haul des arbros aux oi&ei
et aux sinjjes. qui suhmceiit en ganibadani de hranchc
branche. Là se livi-ent de singiilièi'cs luîtes entre îles
foils ))oiu- ne jamais se renconli'er. L'oiseau fuit «Icvaul le poisson
devenu l'iiùle de.s forel.*, les calniiuis et les «Snoriiie.s sor|5enls
se jouent au sein <lu fp«illai;e, tanilis que les agoutis et les
|>ecaris qtiillenl leui'S tanieres iuondéea poui' se refu(;it.T <iii hatit
des aj'bre». Le warapper laisse la noiii'riture ordinaire que lui
offre le fltnive. poin' venir oiiinger les fruits et les bnies des
arbustes, au milieu desquels il reste souvent embaiTass«'. lorsque
les raux <ié):roisscnt,
F.n un mol. les descriptions que nous onl laissi^es les auciens
poêles des diiiuges qui désolei-ent aiilj'cfois la terre eiiropiUnme,
ne sont, par malheur, que trop souvent réalisties dims cesi-linials.
Le Surinam csl un des plus beaux lleu\es de la (".uyane
hollandaise. Il est silué entre Cayeniie et Berbiee. à lo dislance
de soixante milles do In première, et à ti-ente milles de
la seconde. Ainsi l'étendue des cùles que comprend la colonic
est à peu pi-ès de quatre-vingt-dix milles.
Le Surinam prend sa soui-cc dans les vailles qui .sépare«l la
Guyane hollandaise des provinces orientales du Pérou. Il traverse
les possessions hollandaises du stid au nord, reçoil le Irilnit
des eaux des deux rivières, ainsi cjuc de nonibi'euscs tn-iques,
el vient se jeter dans l'Océan Allaulique à la pointe de I5i-aam
(Braanis-PtiHl). Son embouchure est siluil-e \ers le 5®» dejp-é
49 niiinitPs de latitude seplentrionale. La dislance entre les deux
rives à l'cmbouchui'e du Siu'inam est d'envii on trois t|H<ii'ts de
lieue: elle a 16 à 18 piwls de profondeur à lu basse marée. Le
reflux l'élève de plus de 12. Le .Surinam est la seule rivière du
|jays qui soit navigable pour les vaisseaux de liant bord. Le flux
et le reflux s'y font sentir, et mi^nie avec taut de force, qu'à
chaque nouvelle et pleine lune la rivière débortîe dans une partie
de son coui's. Les plus gros vaisseaux peuvent alor.s la remonter
facilement et s'abriter dan.t les criques qui se trouvenl, en grand
nomlire le long de si
bords, Les moulins
sincs .sont alors aban,
imment pourvus d'ca
dans les temps si COÏT
lums <le séchcresse,
ïam, on trouve si
s l'emplis de mat
r lesquelles se l er
de.s plantations voij
, dont ils manquent
boi-ds
iei-s, et par intcrrqucnt
des édifices
m présente, sur la
Il le S»
forêts épaisses, de ma
valles, des plantations
d'une ai-chitccture élégante et régulière.
Au-dessus tlu foi't Amstertlam. le Si
rive opposée, les niui-s tie la forteresse Zelandia, qui protège la
partie est de Par.unuribo (Fig. 5). Ivlle fut bâtie par les Zélandais,
et comme celle d'Am.sterdam. elle fWme un ))ent)igone régulier,
flanqué de cinq ba.stions. Deux de ces bastions commandenl la
rivière. Le fort Zelandia est pelit, mai.« il peut oHrir une vigoureuse
l'ésislance par la nature tnéme de ses fortifications et países
larges fosses, (jui le lendent inexpugnable. Il csl cunslmil
en briques et entouré d'eau. Au-devant du fossé d'enceinte
se trouvi'nl (juel<[ues ouvrages avancés. A l'c-sl. sur
la rivière, il y a une batterie de vingt pièces de canon, el
le fort Zélandia n'a «[u'iuie porte qui est située du oolé de la
ville, à laquelle il comnuuiiquc par une vaste esplanade, où
quelquefois les troupes font la pai-.ide. Sur cette esplanade se
ti-ouve le palais du gouverneur.
A partir de Jagl-Lusl jusqu'à la ligne de dcfeuse, voisine des
monlagnes Bleues, c'est une séiic sans lin de riches plantations.
Partout ties arbres chargés {le frui ts, dos champs eiu-ichis ])ar
les soins do la culture la plus intelligente. Fuis de nombreux
moulins et des machines à vapeiu' <loiit la puissance est v<"nue
l'ivaliser avec les bi'as de cent esclaves. De loutes i)arls enfin,
l'aspecl de la riches.se industrioilo la plus active, la plus floi'is-
Siinte, Chaque joui- le Surinam se couvre de mille barques churgées
des diverse.^ protluclions, qui sortent des plantations de la
Guyane hollantlaise, pour allc-i' se repandre chez loutes les nations
tributaires tie ce sul si adniirabl<?mp!il fertile. Le sucre, le
eneao. le café, le tabac, le coton. l'intUgo. sont les uombreusps
richesiies dont on voit les bords du Sui'inam sti couvrir chaipie
Outre le Sui'inam, la Guyane hollandaise possède encore d'autres
l'ivières. ilont tjuekjucs-unes sont fort consitlérables. ce sont:
La MtiimcijnQ, ou le Hlaroni, dont l'embouchure csl située
à 3" 52' de ialitude septentrionale, cl, qui sépai'e la colonie hollandaise
de la colonie française. Cette rivière prentl Sii source
dans le lac qui lui tlonne son nom. et parcoiu't prè.« de 120 milles
avant de se jeter dans l'Océan. Los rochers, les bancs de sable,
et la vase y rendent la navigation très-difficile et très-périlleuse.
D'ailleurs, l'entrée de celle rivière a taiit de ressemblance avec
celle du Surinam, qu'il est facile de se tromper el tic venir se
peiflre conlrc les nouibi'oux ccucils qu'elle cache sous ses eaux,
l'our prévenir tous les accidcnis c[ui menacent les navires étrangei's,
on a éUibli à luie douzaine de mille.s de l'ombouchure de la
rivière de Surinam une redoute ou batterie garnie de quclcpies
pièces d e canon, au moyen desquels on avertit les cjipitaines des
bàtiinenls qui seraient incertains sur la hauteur à laquelle ils se
trouvenl; cai-, s'ils venaient à manquer l'enU'ée de la rivière de
Surinam, ils seraient obligés de rcveiiii' suj' leurs pas el do reprendre
leur course le long tics cotes.
La Comaxmjne est remarquable par lotoimante larjyeur île son
cours et (îjir le coup d'tnil ailmirable que presenteiU ses bords
garnis .l'une soixantaine de plantations magniKr(uos. La Coma-
«•yne arrose avec le Surinam la jKirliela plus fertile, la mieux eullivée
el hi plus belle de la colonie. Celte rivière, après avoir reçu
dans son sein les eaux delà Coltica, s'alimente encore incessamment
des oaux d'tni nombi'e i;oiisidi!i'aljlc tie l!U'g<;s ci'iiiues, ni
vicnl se jeter dans le Surinam à onvii on trois lieuc.s do son embouehnre,
La ColCica, dont les bords no .sont pas moins reiiiarquablos que
ceux de la pi'écédentfi, se sépare en trois branches : la ]H'emière
conserve le nom d<! Cottica, la seconde pi'entl [<• nom de Périea,
el la troisième celui de Kruis-Crique, ou Cri(|ue-la-Croix. lille so
jette, comme nous l'avons déjà dit. dans la Cotuavvyne.
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