l’os furculaire, si grêle dans les Pigeons, esl plus robuste
et plus arqué ; le proeiskion est plus court et
bien plus dilaté à sa base; et enfin l’omoplate est
bien autrement grande dans le Cbionis que dans les
Pigeons ; en un mot, il n’existe aucune ressemblance
dans aucune partie de cet appareil cbez les oiseaux en
question.
Avec les Gallinacés proprement dits, dont le sternum
est si particulier, la comparaison peut encore
beaucoup moins s’établir; il n’y a en effet de ressemblance,
ui dans la forme du corps du sternum et de
ses écbancrures si profondes cbez les premiers , au
contraire de ce qu’elles sont cbez le second, ni dans
celle du brécbet si étroit, si fuyant dans son bord
antérieur cbez les uns, et au contraire assez recourbé
et en avant cbez l’autre; dans le furculaire si faible
el si caractéristique cbez les Gallinacés ; dans le proeiskion
bien plus long cbez eux que dans le Cbionis, et
même aussi dans l’omoplate au contraire plus longue
dans celui-ci (i).
En portant la comparaison avec les Poules d’eau,
comme le voulait Forster, on ne trouve pas plus de
ressemblance. En effet, dans toute cette petite famille
dont le corps est toujours plus ou moins comprimé,
le sternum est fort long, fort étroit dans son corps,
(i) Les Tinochores et les Attagis ont cependant,comme le Chionis
, 6 paires de pennes à la queue, et les pennes primaires, au
nombre de lo , décroissant de la première à la dernière. Mais leurs
narines ont une écaille ; leurs tarses sont scutellés, et leur système
de coloration est varié. Je n’ai pas vu leur squelette.
et n’est pourvu en arrière que d’une seule écbancrure
profonde. Le bré cbe t , long et fort étroit , est cependant
dépassé par l’extrémité de l’apopbyse latérale qui
borde l’écliancrure. La clavicule ou le furculaire est
très-grêle et presque droit. Le proeiskion esl aussi
long et assez faible, et rien de tout cela ne se retrouve
dans l’appareil sternal du Cbionis.
Restent donc à comparer avec le Cbionis, les Ecbassiers
el les Palmipèdes, et surtout la famille desTacby-
dromes ou des Coureurs du premier ordre , el les
Mouettes ou Larus du second. C’est en effet avec eux
que la comparaison se montre avec un plus grand
nombre de points de ressemblance. Si l’on prend en
effet la Pie de mer ou l’Huîtrier {Ostralegus, L.) parmi
les Tacbydromes, et une Mouette de même taille
à peu près que le Cbionis, parmi les Palmipèdes, on
trouve que l’appareil sternal est presque semblable
dans les trois genres : deux écbancrures au bord postérieur,
la supérieure un peu plus grande que l’inférieure
; le bord latéral presque aussi long que le
brécbet, et ayant du reste la même forme ; les mêmes
proportions dans la clavicule, le proeiskion et l’omoplate;
le même nombre de côtes, et autant de vertèbres
aux différentes parties de la colonne vertébrale.
Ces points déjà nombreux et surtout importants
de ressemblance entre l’Huîtrier, la Mouette et le
Cbionis, sont encore augmentés de ceux que fournissent
le canal intestinal et le système pennaire. En
effet, dans tous les trois , il n’y a pas de jab o t , qui
existe dans toutes les espèces connues de Pigeons et