(lesséclié d’un Chionis, dont il avait monté la peau
j)our sa colleclion. Dès lo r s , j ’avais tons les éléments
d’nne appréciation lalionnelle, le sternum et ses annexes
étant les jiarties qui m’ont offrit les meilleurs
éléments pour juger les rapports naturels des animaux
entre eux : en sorte que, en y joignant quelques détails
d’organisation intérieure que je devais à M. P. E.
Botta, qui avait eu l’avantage de se procurer un Cliio-
iiis lors de son voyage de circumnavigation sur ie
Héros, bâtiment de commerce commandé par M. Du-
baulcilly, je jiouvais espérer de résoudre le petit
jiroblème de sa place dans la série ornilbologitjue,
ce que je fis même presque immédiatement dans nn
mémoire que je destinais à l’.Açadémie des sciences, et
dont les résultats ont été annoncés dans le volume
des comptes rendus pour i 836. Mais, sur ces entrefaites,
M. Eydoux, auquel j ’avais fortement recommandé
ce point, apporta un de ces Oiseaux parfaitement
conseivé dans l’alcool, lors du retour de sa
seconde circumnavigation sur la Bonite, et, depuis
lors, MM. Hombron et Jacquinot en ont rapporté un
antre encore plus beau et également dans l’esprit-de-
viu ; en sorte qu’aujourd’hui il m’a été possible de
(aire faire un squelette du premier, et ainsi de mettre
bors de doute que cet Oiseau doit être placé immédiatement
à côté de la Pie de mer ou de l’Huitrier,
malgré la grande différence dans la forme du bec et
même dans le nombre des doisC)ts.
Le liée eu fourreau est uu Oiseau du volume d’un
assez gros Pigeon, c’est-à-dire d’environ (juinze ponces
de longueur totale; dont le corps est ovale, assez
éjiais; le cou également assez gros, jieu allongé; la tête
forte, un peu déprimée, terminée en avant jiar des
mâcboires coniques assez grosses, assez courtes, subégales
et fendues jusqu’au delà des yeux.
Les narines sont médiocres, ovales, transpercées,
c’est-à-dire sans cloison intermédiaire complète, largement
ouvertes à l’extérieur, vers le milieu de la
mâcboire sujiérieure, et sans indices d écaillé ojier-
culaire , mais (juelquefois cachées en partie par l’avance
du fourreau du bec.
Les yeux, assez jietits, sont de forme arrondie,
bordés par des paupières biancbes, épaisses et formant
un bourrelet considérable, mais entourés de
jilumes.
Les oreilles ont leur ouvertme extérieure fort considérable
et à peine recouverte par les plumes.
Les ailes ou membres antérieurs sont en général
assez grandes, mais surtout jtar l’augmentation qu’elles
reçoivent des pennes qui boi clent l’avant-bras, et surtout
la main; et le pouce est pourvu â sa base d’uu
tubercule aplati et assez saillant.
Les membres postérieurs sonl aussi généralement
courts, forts et robustes; le tarse est à jieiue jdus long
que le plus grand doigt et sans aucune compression
sensible.
Les doigts sont au nombre de quatre : le jiouce ou
postérieur, petit ou tout au plus médiocre, assez élevé
au-dessus du plan de position, et cependant pouvant
atteindre le sol. Quant aux trois autres, ils sont