suivants qui sont allongés, minces, cylindriques, épineux
en dessus et en dessous, les éjiines supérieures
étant beaucouj) jdus petites que les inférieures; les
deux premiers portent à leur extrémité postérieure de
fausses jiattes à tige très-longue et très-gréle, et terminées
cbacune par deux filets ciliés et fort courts; le
dernier, aussi long que les jirécédents, se termine en
pointe aiguë.
En étudiant une femelle de cette espèce, M. Guérin
Menneville a trouv é, entre les grandes lames basi-
laires des quatrièmes pattes, un certain nombre de
jeunes individus qui paraissaient être récemmeni
éclos et qui adhéraient encore à la partie interne de
ces lames. M. Guérin-Menneville a pu les détacher et
en tracer la figure que nous donnons sur notre planche
(fig. 22). On peut v o ir , par cette figure, que les
jeunes Oxycépbales sont très-différents des adultes et
ont une assez grande ressemblance avec le genre Pro-
noe de l ’entomologiste que nous venons de citer. On
ne peut guère admettre cependant que les Pronoés ne
soient que de jeunes Oxycépbales, car les jeunes individus
de ce dernier genre qui ont été examinés par
M. Guérin-Menneville, n’avaient qu’un millimètre de
longueur, tandis que le Pronoé décrit par le même
auteur avail de douze à quatorze millimètres.
Le crustacé que nous venons de décrire est transparent;
les parties intérieures, le rostre, les derniers
segments abdominaux et les fausses pattes qu’ils portent
sonl de couleur rosée.
nimensions. — Sa longueur générale, depuis l’e x trémité
antérieure du rostre, jusqu’à celle de la queue,
est de six centimètres environ.
Ce crustacé paraît assez rare; nous n ’en avons rapporté
que quelques individus qui ont été recueillis par
M. Gaudichaud dans l ’océan Pacifique.
M. Guérin-Menneville, qui a bien voulu étudier avec
nous cette espèce, pense qu’elle devra être séparée du
genre Oxycéjibale pour former une nouvelle division
générique à laquelle on pourrait donner le nom de
Xyphicépale, qui exprime son principal caractère; il se
fonde en cela sur ce que les Oxycéjibales véritables
ont le corps plus court, de forme différente, et en ce
qu’ils ont sept paires de pattes, dont deux didactyles et
cinq ambulatoires. M. Guerin-Menneville pense aussi,
d ’après un nouvel examen qu’il en a fait, que son
Oxjcephalus oceanicus, qui ne diffère guère de l’O.
piscator que par la brièveté des antennes inférieures
et la forme des antennes supérieures, n’est que la femelle
de ce dernier , et que dès lors cette espèce doit
être supprimée.
Ayant eu occasionj d’étudier nous-méme V Oxycéphale
pécheur, nous nous sommes assuré que les
antennes inférieures sont accompagnées des tiges
minces et tri-articulées que nous avons signalées dans
X Oxycéphale armé.