coupe ti'iatigiilaiie à sommets émoussés, c’est-à-dire,
(¡u’elle èsl à peu près prismatique comme dans certaines
Mangoustes. La dent carnassière d’en bas, ou la
cinquième, a ses trois pointes antéiiemes assez peu
élevées et son talon postérieur n’oi’fie rien de particulier.
La deinière dent on la sixième est à quatre
tubercules et sa coupe est ovalaire, à grand diamètre
antéro-poslérieur.
Tels sont les principaux traits caractéristiques que
nous offre le Bassaris, et qui indiquent un animal
intimement lié aux Viverra, en même temps qu’il
se rallacbe aux Mnsteliens par tpielqnes autres
dispositions. C’est donc un genre intermédiaire, poui'
ainsi dire, aux uns et aux autres, et qui, réuni aux
Viverriens, ainsi que le comporterait la considération
exclusive de son s^-stème dentaire, représenterait
seul en Améritpie les animaux de cette famille, jus-
tpi’ici particuliers aux parties cbaudes ou tempérées
de l’ancien monde.
Les Mangoustes sonl dans la famille des Viverra ,
telle que M. de Blainville l’adopte, les animaux qui
semblent le plus voisins du Bassaris, et il est même
à noter que c’est de cer taines Mangoustes de Madagascar
appelées par- M. Is. Geoffi-oy Galictis el Gaüdia
<|ue le Bassaiis se lapprocbe davantage. La forme du
ciâne a même une analogie assez i-emarquable, ces
Mangoustes ayant aussi sous ce rapport quelque
cbose des Mustela et en par ticulier des Fouines. On
pourrait encore trouver de l’analogie enli'e le système
de coloialion du Bassaris et celui d’une des
espèces dont il vient d’être question, nous voulons
parler du Galidia elegans, décr it par' M. Is. Geoffroy
dans le Magasin de zoologie, et dont le corps est à
peu près unicolore et la queue également annelée. Les
couleurs seules sont difféi’entes.
[.’exemplaire que nous avons étudié provient de
Sebasbes (Milbanck Sound), sur la côte nor-d-ouest
d’Amérique; il a été donné à l’iin de nous (M. Fy-
doux) par M. le D. Rooke.