un iTidiiiienl de l ’osselet du j.éuis long de deux lignes
environ. Les dents de cet individu étaient déjà des
dents de remplacement. En liant, il y avait deux paires
de molaires sorties, déjà un peu usées, et la
Iroisiènie, eu germe, toute prête à se montrer hors de
la gencive; à la mâchoire inférieni'C , les trois dents
apparaissaient; mais aux deux antérieures seulement,
tons les ovales de la couronne avaienl été entamés
par le frottement. Nous ne connaissons pas les in-
icslins du Phloeornys.
Le Pliloeoinys est rare et peu comiii à l’île de Ala-
nille. Ou le trouve dans les bois, où il vit, dans des
espèces de terriers. Il se noiiri it d’écorces d’arbres ,
suivant AI. Cimiing, ainsi (pie de racines, d’après M. de
la Giroimièie. H est plutôt nocturne (pie diurne. Ses
molaires sonl en partie reconveites d’nne couche
d’iiii brun foncé, comme les dents des peuplades
indieiiiies (pii mâcbentle bétel (i).
Le Phlæomys a été iiidiipié par M. Walberousc
comme étant de la famille des Aluridæ; il nous paraît,
( i' Parmi tes animaux (apportés (te Luçon par l’expédition dt»
la Bonite, et qii’oii n’y avait point encore signalés, nous citerons
le Fespertilio borbonicus, qui est une espèce de Nycticée, ainsi que
la Musaraigne, si répandue dans l ’Inde, et qu’on appelle depuis Pal-
las, A'ore.r/»jo,çh/-hî. L ’île Luçon, malgré sou éloigneineiit, possède
un iiomlu e remar(]uable d’animaux mamiuif’ères, et il serait curieux
de publier sur sa faune mammalogique un catalogue semblable à
celui que MM. Salomon Mutter et Temminck ont donné récemment
pour les principales îles de 1 archipel indien : .lava, Sumatra,
ftanka , Bornéo, Célébes, Amboine, Banda et Timor, ainsi que
pour la iNouvellc-Guiuee,
en cliel, se rapprocher des espèces du genre Mas, [larmi
lestpielles il forme uii sous-genre particulier. Ses dents
lui donnent aussi qiielcpie cbose des Gerbilles, ([ui
lie sont d’ailleurs qu’une subdivision du grand
groupe des Rats. Le Rat Perchai montre même déjà
dans ses molaires un indice de ce caractère.
Les Phloeornys de AI. de la Gironnière ont été pris
dans la province de Nueva Exoica, sur les monla-
"iies, au nord-est de Alanille, à quarante ou cinqiiaiite
lieiies de cette ville.
Cette curieuse espèce de Rongeurs ii’a encore été
trouvée que dans l’île deLuçon, et il paraît qu elle n y
est pas commune. Dans l’espace de dix ans, AI. de laGi-
roiiiiière, malgré des chasses et des excursions fre-
(luenles, n’en a vu que deux exemplaires, et il a bien
voulu nous les remettre. Ces aiiiinaiix font acliiellemeiit
partie des collections du Alu.séum d’bisloire naturelle
de Paris, ainsi que le squelette du plus jeune d’entre
eux, que nous avons fait jiréparer pour le cabinet
d’anatomie comparée.
On ne trouve les Phlæomys que dans l’intérieui' de
l’île, el les naturels les considèrent comme une es-
[lèce de Lapin; leur nom nigrilos est ParoiU. Ils sont
très-vigoureux, et le plus adulte de ceux qu’a rapportés
M. de la Gironnière avait grièvement blessé un
chien en se défendant. Toutefois, ces animaux sont
susceptibles de s’apprivoiser facilement, et l’un d’eux
a vécu librement, pendant un certain temps, dans la
chambre de son maître, montant sur son lit quand
la fantaisie lui en prenait, el venant souvent manger