xiv RAPPORT
lion siiccincle des principaux objets qu’ils ont rap-
l)ortés, avec les dessins et les observations à l’ap|)in
(pie renferment leurs portefeuilles, et qui, faits jiar
les observateurs eux-mêmes ou par plusieurs officiers
de f’état-major, sans prétentions d’artiste, respirent
dans leur exécution un grand air de vérité.
Ku faisant l’observation que la Bonite, dans le cours
de sa cicuinnavigation qui a duré six cent trente el
part le 21 janvier uSBy. — Resté au mouillage de Totiranne (Co-
chinchinc), depuis le 25 janvier jusqu’au 4 février. — A celui de
.Syugapore (détroit de Malacca), du 17 février au 22. — A celui de
Malacca, du 24 février au 26. — A celui de Pulo-Penang (île du
prince de Galles), du 3 mars au 7 courant— Mouillé dans le Gange,
à Diamond’s Harbour, à di.\ lieues environ au-dessous de Calcutta,
le 5 avril 1837 et séjourné jusqu’au 2 7 .— Arrivée à Pondicliérv
le 29 mai et départ le 12 juin. — Mouillé à Saint-Dénis (île Bourbon)
le 11 juillet et départ le 27. — Dans la traversée de Bourbon
en France, les officiers ont fait une excursion de quelques heures
sur l’île Sainte-Hclène, la corvette étant restée sous v o ile s . A r -
rivée à Brest le 6 novembre 1837.
Le voyage de la Bonite a duré viugt-et-iin mois complets, pen-
(tant lesquels elle est restée cent cinqnante-el-un jours seulement an
mouillage dans les dix-neuf stations qu’elle a faites. Sur ces cent
cinquante et un jours de mouillage , on doit encore considérer
comme perdus, pour les recherches scientifiques, ceux de l’arrivée
et du départ.
Ce bâtiment, dont l’équipage se composait de cent cinquante
liommes eiiiii-on, n a pas perdu un seul hoimiic, et cependant huit
on dix malades au moins ont été joiirneilemenl à l’hôpital du bord
pendant toute la durée de la campagne. Dans les doux derniers
mois du voyage, le scorbut s’est déclaré à bord de la corvette. Plus
de soixante matelots en oiitétéatleiiits, mais aucun ii’v a succombé.
SUR LES RÉSUT.TATS SCIENTIFIQUES. xv
un jours, en a passé quatre cent quatre-vingts à la
mer et cent cinquante et un seulement an mouillage,
on devait tout naturellement s’attendre à ce que les
récoltes en Mammifères et en Oiseaux non-seulement
ne seraient pas riches, mais surtout qu’elles ne seraient
pas importantes; et cependant il n’en esl pas
ainsi, et l’on peut dire que les naturalistes de l’expédition
ont eu, permettez-moi cette expression, la
main heureuse, en rapportant entre autres cinq Mammifères,
types de genres nouveaux que nous ne possédions
pas ou que nous ne possédions que d’une
manière incomplète et prestpie fïicheuse, ayant en
effet quel([uefois le corps ou le squelette sans la
peau.
Dans la famille des Quadrumanes de l’ancien continent,
nous noterons plusieurs individus dune
grande el belle espèce de Guenon que nous pensons
être le Semnopithecus Nestor de Bennett.
Dans celle des Makis, nous avons remarqué deux
ou trois individus en bon étal de conservation d’une
espèce de Galéopithè(iue, désignée depuis longtemps
par M. Geoffroy Saint-Hilaire, comme une espèce distincte
sous le nom de G. Variegatus, regardée cependant
comme une simple variété du G. ordinaire, par
M. Temminck, et qui, d’après quelques particularités
du système dentaire, pourraitbien être réellement différente.
La distribution géographique de plusieurs espèces
de l’ordre des Chéiroptères ou Chauves-Souris, s’éclaircira
par la certitude acquise que le Molossus nasntus