Geinre m o u f e t t e . — Mephitis, G. Cuvier.
MOUFETTE DE FEUILLÉE.
Mephitis Fenilici, Nob.
Planche 3, Figures 1-3.
M o u f e t t e , Feiiillée, Joiirn. des observ. phys., math, et hotan., 1.
272 ; Y a g o u a e é , Azara , trad. fr. I l , 2 1 1 ; Meph. suffocahs? II-
ligor, in JÀchlenstc.'m,.Saiigethiere, pl. 48, f- i ; M o u f e t t e chin-
CHF. DE F k u i l lé k , Dgid., Mamnial., p. i8fi.
Le P. Feuillée, en parlant d’un animal de l’espèce
des Moufettes qu’il tua auprès de Monte-Video, s’exprime
ainsi : « 11 esl de la grosseur de nos clials; il a
la tète longue, se rétrécissant depuis sa parlie antérieure
jusqu’à l’extrémité de la mâchoire supérieure
qui avance au delà de la mâchoire infériein e, les deux
formant une gueule fendue jusqu’aux petits canllius,
ou angles extéi'ienrs des yeux; ses yeux sont longs,el
leur longueur esl fort rétrécie; Tnvée est noire el tout
le reste est blanc; ses oreilles sont larges et presque
semblables à celles d’un homme; les cartilages qui les
composent ont leur l.ord renversé en dedans; leurs
lobes, ou paitie inférieure, pendent un peu en bas,
el tonte la disposition de cette oreille marf|ne que
cet animal a l’ouïe fort délicate. Deux bandes blanches
prennent leur origine sur la tète, passent au-dessus
des oreilles, en s’éloignant l’une de l’autre, el vont
se terminer en arc aux côtés du ventre. Les pieds
sont courts; les pattes, divisées en cinq doigts, munis
à leur extrémité de cinq ongles noirs, longs et pointus,
ipii lui servent à creuser son terrier. Son dos est
voûté, semblable à celui d’nn Coebon, el le dessous de
son ventre est tout plat. Sa queue, aussi longue que
sou corps, ne diffère pas dans sa construction de celle
d’un Renard. Son poil est d’nn gris obscur, et long
comme celui de nos Chats. 11 fait sa demeure dans la
terre comme nos Lapins, mais son terrier n’est pas si
profond.«
Si nous retirons de cette caractéristique quelques
détails inutiles ou des comparaisons qui ne sont pins
en accord avec la précision des diagnoses actuelles,
mais que comportait l’époque où écrivait Feuillée,
nous trouverons les principaux traits par lesquels se
distingue la Moufette, dont le ciâne est représenté
dans cet ouvrage. L’aninial auquel ce crâne appartient
a été tué aux environs de Monte-Video, et c’esl également
sur ce point que Feuillée a observé celui
dont il nous retrace l’histoire dans son ouvrage. Ce
que d’Azara dit de son Yagouré se rapporte aussi à
la même espèce.
Notre Moufette est du sexe mâle; son corps a, de
la tète à l’extrémité de la queue, vingt et un pouces,
et sa queue seule mesure six pouces (0,15). Elle n’est
pas en panache comme dans la Moufette du Brésil,
figurée, par F. Cuvier, sous le nom de Chmche. Les
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