(les îles Sandwicli el dans nolie liaversc-e de cet arcld-
pel aux îles ¡Maiiannes ; nous les avons retrouvés en
si grande (piantilé à Fcinbouduire du détroit de Malacca,
sur les côtes de Piilo-Pcnang, ([lie la surlace de
la nier, dans une grande étendue, paraissait couverte
d’une poussière t'paisse et jauiuilie. Ces petits corps
pbospborescents ont été examinés an microscope;
mais (pioitpi'ils aient été sonniis peiulanl longtemps
à notre observation, nous n’avons jamais pu saisir en
eux le moindre mouvement. Cependant, des expériences
laites sur ces corpuscules, au moyen de réactifs,
nous ])OiTenl à les considérer comme des corps
organisés et vivants (i).
Dans tons les animaux tpii jouissent de la plios-
pboi escence, celte propriété nous a paru dépendre
d’un principe parlicnber, d’une matière sécrétée probablement
par ces animaux, mais cpii présente des
différences dans la manière dont elle est produite au
dehors.
Les uns, les petits Crustacés pbospborescents, peuvent
émettre celte matière à l’extérieur dans certaines
circonstances, suiToiiL (piand ils se trouvent irrités
d’un manière quelcontpie; ils lancent alors de véri-
taldes jets, des fusées de matière pbospborescente en
assez grande ([uantitè pour former autour d’eux mie
( i) Ces corps ont présentii ([uelques différences aux îles Sandwich
et dans le détroit de Malacca. Les premiers étaient globuleux,
transparents, avec un point jaunâtre au centre ; les seconds, légèrement
ovalaircs, avec une dépression au centre qui leur donnait nu
aspect reniforme, étaient aussi entièrement jaunâtres.
SLR IdiS RÉStlI.TATS SCIKNTIFIQIJES. xxxv
alluospbère lumineuse dans laquelle ils disparaissent.
Nous avons pu recueillir une certaine quanlitè de
celle matière sur les parois du vase qui renfermait un
grand nombre de ces Crustacés.
D’antres paraissent ne pas posséder la faculté d’émettre
ainsi celle matière au debors, et ne la développent
en eux tpie dans certaines circonstances,
dans la collision , par exemple, dans les mouvements
(pi’ils exécutent, ou quand des causes irritantes agissent
sur eux.
Cbez d’autres, comme dans les Céphalopodes el
quelques Ptéropodes, ce pbénomène paraît s’exercer
d’une manière presque passive. La matière pliospbo-
rescente répandue dans leur nucléus ou dans d’autres
parties de leur corps, lu'ille d’une manière constante
et uniforme, tant que l’animal jouit de la vie, et avec
celle-ci s’èleinl la lueur qu’ils répandaient.
Enfin, dans les corpuscules jaunâtres dont il a été
(piestion pins liant, la matière pbospborescente brille
aussi d’une manière â peu près uniforme; mais si on
les met en contact avec un réactif quelconque, l’éclat
qu’elle répand augmente d’abord pour s’éteindre ensuite
insensiblement.
La matière pbospborescente cpie nous avons recueillie
sur les parois du vase, était jaunâtre, légèrement
visqueuse, et très-soluble dans l’eau, cpi elle rendait
lumineuse au moment oii elle était projetée par l’animal.