lüiie naturelle, il a suiviLatliaiii pour la place et les
caractères qu’il assigne à cet oiseau. MM. Blumenbacli
et G. Cuvier, dans leurs Eléments d’bistoire naturelle,
aussi bien que M. Dumérii, dans sa Zoologie
analytique, passèrent sous silence le Cbionis. Aussi,
de 1789 à 1806, cet Oiseau, qui n’existait, il est vrai,
à cette épocpie, que dans une des collections d’Angleterre,
fut, pour ainsi dire, oublié par les zoologistes
systématistes, et principalement eu France,
car en Allemagne il n’en fut pas tout à fait ainsi.
Eu effet, dès 1812, llliger l’avait envisagé, on ne
sait trop pourquoi , comme devant être le type d’uue
famille distincte qu’il nomma Vaginali, quoiqu’il le
conservât â la tête de l’ordre des Grallatores ou des
Ecbassiers, entre les genres Charadrias, termine
son oi'dre des Cursores, et Glareola. Seulement, à
l’aide des manuscrits de Forster, conservés dans la b ibliothèque
royale de Berlin, il étendit el perfectionna
la caractéristique de ce genre.
M. Vieillot, en 1816, admit cette manière de voir,
c’est-à-dire qu’il eu forma également une famille des
Echassiers ; seulement il lui donna le nom de Coléo-
rampbes, traduction grecque de celui de bec eu fourreau,
qu’avait proposé le premier M. Dumont, dans
le Dictionnaire des sciences naturelles, mais seulement
dans un mot du renvoi, et il revint, pour le
genre, au premier nom de Chionis donné par Forster,
qu’il a cependant remplacé plus tard par celui
de Necrophagus. Quant à la place qu’il assigne à sa
famille des Coléorampbes, c’esl entre les Grues et les
Gariamas, ce ([ui n’était certainement pas heureux.
M. Okeu, dans son Manuel d’bistoire naturelle, <pu
parut aussi en 1816, n’oublia pas ce genre d’Oiseaux;
et comme, dans le système d’ornithologie qu’d a
suivi, le degré d’élévation daus la série semble être
déterminé par celui de l’aptitude à la marcbe, le
Cbiouis se trouve placé avec les Glaréoles, les Céréop-
sis et un genre démembré des ïringas, par llliger,
sous le nom de Bu rid n e s, dans une petite famille placée
entre celle des Poules d’eau et celle des Perdrix,
dans l’ordre des Gallinacés.
En 1820, M. Temminck, qui n’en avait pas dü
parler dans la première édition de sou Manuel d ornithologie
publié en i 8 i 5 , exclusivement consacié
aux Oiseaux d’Europe, et sans système général, adoptant
ce genre sous le nom de Chionis, crut devoit
encore changer sa position dans la série; il le mil, en
effet, dans l’ordre des Palmipèdes, entre le genre Ce-
reopsis, démeiidtré des An.ær, qui le commence, et
celui des Rhyncops ou bec eu ciseaux, qui est uu
véritable Larus ou une Mouette; mais sans donner
non plus aucune raison de ce cbangemeiit ni de ce
raiiprocbemeiit évidemment fort peu naturel.
Dans la même année, M. le professeur Goldluss,
daus son Manuel de zoologie, adopta aussi ce genie
sous la dénoiiiinaliou proposée par Forsler, mais il
le plaça encore différemment dans la làniille des Mu-
crolarsi, contenant les Kamicbi et le Psophia, ipioi-
que le Cbiouis soit au contraire remarijiiable par la
brièveté de ses tarses, el dans l’ordre des Gallmaces,