II AVANT-PROPOS.
confia le soin de le continuer avec les matériaux
que nous avions recueillis ensemble. Depuis, la
triste nouvelle de sa mort est venue vivement
affliger ses amis particuliers, ainsi que les amis
de la science, à laquelle il se proposait de rendre
encore des services dans le nouveau poste où
l’avait jilacé la confiance du gouvernement (i).
Privé ainsi de la collaboration de mon collègue
et compagnon de voyage, j’ai été heureux de
trouver, pour me seconder dans la tâche difficile
qui me restait à remplir, l’assistance de M. P. Ger-
vais, aide-naturaliste de M. de Blainville, au
Muséum. M. Gervais a bien voulu se charger de
la détermination et de la description des mammifères
recueillis dans notre voyage.
Nous suivrons, dans cette publication, l’ordre
méthodique que l’on trouve dans les principaux
ouvrages de'zoologie ; nous décrirons successivement
ainsi les objets nouveaux ou imparfaitement
connus appartenant aux différentes classes des
mammifères, des oiseaux, des reptiles, etc., etc.
liCS instructions et le rapport de l’Académie des
sciences, cpii commencent cet ouvrage, feront
connaître à nos lecteurs les principaux résultats
obtenus en zoologie pendant l’expédition de la
corvette la Bonite.
Les loo planches dont se composera notre
atlas, seront ainsi réparties : 12 planches seront
( i) M. Eydoux est mort le 6 juillet 1841, victime de la fièvre
jaune qui fait de si cruels ravages à la Martinique, après un séjour
de quelques mois seulement dans cette île.
AVANT-PROPOS.
consacrées aux mammifères, 10 aux oiseaux, lo
aux reptiles, et un nombre égal aux poissons.
Dans les animaux invertébrés, nous avons réservé
5o planches environ pour les mollusques et les
zoophytes que nous avons pu étudier plus spécialement
pendant tout le cours de notre voyage;
enfin, les animaux articulés formeront encore 8
ou 10 planches. Les objets que les limites restreintes
de notre atlas ne nous permettront pas de
figurer, se trouveront mentionnés dans le texte.
La rapidité extrême de notre voyage et les
exigences du service de santé qui réclamait de
droit une grande partie de notre temps, ne nous
ont pas permis d’étudier suffisamment, sous le
rapport zoologique, les différentes localités que
nous avons visitées ; aussi croyons-nous devoir
nous abstenir d’entrer sur ce point dans des considérations
généi’ales que le petit nombre de nos
observations rendrait nécessairement hasardées.
Nous nous bornerons à ne donner que des faits
bien observés et qui puissent être de quelque
utilité pour la science.
Nous avons déposé dans les galeries du Muséum
d’histoire naturelle tous les objets qui seront
décrits dans cet ouvrage ; chacun pourra par conséquent
les consulter et les comjaarer avec nos
descriptions et nos figures.
Depuis l’expédition de la corvette \ Uranie,
commandée par M. de Freycinet, les médecins
de la marine ont puissamment contribué aux
progrès des sciences naturelles. L ’obligation de