7(i OISEAUX.
à ces soies ; l’appendice charnu qui occupe le devant
et le bas dn cou est petit.
L’ajiparition sui- le corps des premières plumes
a lieu, cbez le jeune Condor, d’une manière trop sin-
gulièi epour que nous négligions d’en parler. En général,
cbez tous les Oiseaux, le développement des plumes
propi'ement dites s’opère régulièrement et presque
simultanément eu embrassant, sous forme de
plaques ou de bandes longitudinales, la presque totalité
du corps. Cbez le jeune Condor, il n’en est
pas de même. Sans le duvet qui le protège, il serait
à peu près nu, car tout son plumage consiste alors
en cinq petits faisceaux composés de cinq ou six plumes
seulement et distribués l’un sur le haut du dos,
deux autres sur les côtés du cou et les deux derniers
sur les flancs. Ces plumes sont brunes. Celles qui recouvriront
plus tard le dessus du corps, la poitrine
et l’abdomen, n’offrent aucune trace de leur existence.
Mais, par compensation, les rémiges et toutes les
plumes qui appartiennent au système alaire, telles
que les scapulaires el les tectrices, sont très-dévelop-
pées ; nous devons cependant en excepter lesaxillaires
qui n’existent pas encore. Mesurée du poignet à l’extrémité
des pennes, l’aile a 63 centimètres. Les rémiges
primaires sont noires et dégarnies de barbules vers la
pointe; les secondaires sont brunes, de même que les
couvertures supérieures et les scapulaires; du duvet
s’interpose dans les divers plans que forment ces plumes.
Les pennes de la queue n’ont pas encore acquis
un très-grand développement eu comparaison de celui
des ailes; elles n’ont tpie lo centimètres; leur couleur
est la même que celle des ailes.
Le bec esl noir dans sou milieu et brun à la pointe;
il ne présente aucune trace de caroncules sur notre
individu, ce qui indique un sexe femelle.
Les tarses sont réticulés, bruns, et les ongles noirs.
La taille de ce jeune Condor est d’nn mètre environ.
Il provient des Cordilières.