tianclianls, ce qui les rend un peu concaves en de.s-
sous; et le bec, (|ui présente la parlie la plus caracté-
rislitpie du Cbiouis, est également robuste et fort solide,
surtout dans le mâle.
Ifbémirampbe supérieur, un peu arqué, à dos
mousse, assez épais, de corne en avant et s’amincissant
en arrière, avec les bords traiicbanls bien entiers,
est remarquable, parce qu’à sa racine il est
comme doublé par une lame cornée, plus ou moins
distincte , soulevée à son bord antérieur, et formant
une sorte de gaine ou de fourreau qui s’avance quelquefois
assez pour cacber une partie des narines, surtout
dans le mâle; il est en outre plus cannelé sur les
côtés.
L’bémirampbe inférieur, un peu plus court que le
supérieur, est cependant aussi assez fort; sa pointe
est mousse, la symphyse fort longue, sans menton
prononcé, et â son extrémité postérieure la corne
s’amincit au point de devenir membraneuse avant
d’atteindre la commissure.
Enfin, pour terminer ce qui a trait aux parties e.x-
térieures du Cbiouis, nous rappelons que son système
de coloration est complètement uniforme et entièrement
d’un blanc plus ou moins sale, sauf les
pieds qui sont de couleur rouge, suivant les uns, et
grisâtre, suivant les autres, différence qui tient sans
doute ou à l’âge ou à l’époque de ¡’année à laquelle
l’animal a été observé; le bec, qui est d’un blanc sale
et noirâtre à la iioinle, suivant M. Quoy, d’une couleur
verte uniforme, avec la pointe noire el une tacbe
d’un rouge brun sur les côtés, d’après M. Lesson, est
orangé, suivant M. Botta.
L’iris, suivant M. Botta, est d’un brun doré, et,
suivant M. Lesson, gris blanc entouré par un cercle
rouge tout près de la pupille.
J’ignore où M. Dumont a puisé les renseignements
d’après lesquels il dit que ces Oiseaux paraissent
éprouver beaucoup de variations dans leur couleur
avant de parvenir à leur état parfait, et qu’on en a
vu qui avaient les ailes brunes et les pieds noirs;
d’autres dont les ailes étaient d’un bleu pâle, et d’autres
enfin dont les ailes étaient noires et le bec brunâtre.
{Diction, des sc. n a t., tom. X, p. 3 6 , j8a8.)
Malgré ces légères dissidences sur la couleur de
certaines parties, la plupart de ces particularités extérieures
du Cbionis étaient à peu près connues, et
cependant elles n’ont pas été suffisantes pour déterminer
positivement la place de cet Oiseau dans la
série ornithologique; voyons si l’étude de son organisation
intérieure pourra nous conduire à ce résultat
d’une manière plus certaine.
D’abord, dans le squelette, qui indique un Oiseau
à la fois marcheur et assez bon voilier, nous devons
noter les particularités suivantes :
Il y a douze vertèbres cervicales, neuf thoraciques,
dont une antérieure à côte incomplète ; onze lombaires
et sacrées, et enfin huit coccygiennes, dont la
dernière est assez dilatée pai' une crête verticale arrondie.
Le sternum est parallélogrammique, ou plus long
lîonile. — Zool. Tome I. P a rlie I. 9