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Carinaire fragile. Caritiariafragilis.
C. testa tenui, hyalinâ, longitudinaliter striatâ ; carinâ dorsali
nullâ.
Carinaire fragile. Bory de St.-Vincent, Voy. aux lies cl’Afr. loin. i.
p. i 43. pl. 6. f. 4.
Encyclop. pl. 464. f. 3.
Annales du Mus. vol. i 5. pl. 2. f. i 5.
■ Habite les mers d’Afrique. Cette espèce , que nous ne connaissons q»e
par l’ouvrage de M. Bory de St.- Vincent, est beaucoup plus petite
que la précédente, et s’en distingue en outre par les stries longitudinales
très-fines qui partent de son sommet et viennent se terminer
au bord de l’ouverture en divergeant, enfin surtout parce
qu’elle paraît dépourvue de carène dorsale. L’animal de cette coquille
a la tête un peu dure, teinte de violet; le corps oblong, cylindrique,
aminci postérieurement, se tenninant par une queue
relevée. Il est enveloppé par une tunique lâche très-diaphane, où
l'on distingué un réseau vasculeux fort blanc ; cette tunique est
musculeuse et hérissée de très-petites aspérités. Vers la queue, le
dos de l’animal est surmonté par une nageoire roussâtre, sans cesse
agitée par un mouvement d’ondulation ; et c’est sous le ventre, à
l’opposé de la nageoire, que sont suspendus le coeur et les branchies
, enveloppés par la coquille.
Carinaire gondole. Carinaria cymbium.
C. testa minimâ, subconicâ, tenui , albido-cinereâ; apice obtuso ,
curvo ; rugis transversis strias longitudinales decussantibus.
Argonauta cymbium. Lin. Gmel. p. 3368. n°. 3.
Gualt. Test. t. 12. fig. D.
Fa vanne, Conch. pl. 7. fig. G 1.
Martini , Conch. 1. t. 18. f. 161. 162/
Habite dans la Méditerranée. Cette coquille, de la taille d’un grain
de sable, ne peut être observée dans ses détails qu’à l’aide d ’une
loupe.
G-/7$
F 1R O L E . (P le ro trachea.)
Corps libre, allongé, gélatineux, transparent, terminé
postérieurement par une queue, et muni d’une ou plusieurs
nageoires. Branchies en forme de panaches, flottant librement
en dehors, et groupées avec le coeur sous le ventre ,
vers l’origine de la queue. Tête distincte-, deux yeux; des
mâchoires cornées; point de tentacules.
Corpus liberum, elongatum, gelatinosum, pellucidum,
postice caudatum, ctîci ncitatorta vel ctlis plunbus instruc—
tum. Branchioe pennaceæ, extùs prominentes, infra ventrem
cum corde coaïitoe versusque caudam perspicuce.
Caput distinctum ; oculis duobus ; maxillis corneis. Ten—
tacula nulla.
O B S E R V A T I O N S .
Les f r ô l e s sont des mollusques que Forskaêl a le premier
découverts, décrits et figurés, mais incomplètement selon
P é r o u , et dont nous présentons ici les caractères rectifiés par
le naturaliste français.
Ces animaux, très-nombreux, nagent vaguement dans les
mers pendant les temps calmes. Ils sont gélatineux , transpa-
rens , ornés de vives couleurs , et s’offrent sous une forme allongée,
un peu cylindrique, et en général irrégulière.
Mais ce qu’il y a de plus singulier et de plus remarquable
dans les f ir o le s , c’est d’avoir les branchies groupées avec le
coeur et placées sous le ventre , en dehors de l’animal. L a situation
extraordinaire de ces parties essentielles rappelle celle
des mêmes parties dans les carinaires, et montre qu’il y a de
grands rapports entre les animaux de ces deux genres. Mais