, ^ Bruguières avait commencé la réforme de ce genre trop nombreux,
établi par Linné, en supprimant avec raison les espèces dont la
coqui e n est pas écbancrée a sa base. J’ai ensuite porté plus loin
cette reforme, et j’ai séparé du genre voluta de Linné les mitres,
les colpmbelles, les marginelles, les cancellaires elles turbinelles,
qui sont des genres distingués d’une manière remarquable des véritables
volutes, et dont deux sont d’une autre famille.
Le genre des volutes, tel qu’il est ici caractérisé, est beaucoup
plus circonscrit quJil ne l’était, paraît plus naturel, et n’offrc
plus dassociation disparate, comme auparavant. Il comprend;
neanmoins un grand nombre d’espèces, parmi lesquelles quantité-
sont tres-precieusespar leur rareté, par la beauté, la vivacité et
la diversité de leurs couleurs. On peut dire que c’est un des plus
beaux genres de la conchyliologie, et qu’il, forme un des plus
riches ornemeas des collections..
Les espèces sont en général W , brillantes, et il ne paraît pas
qu aucune d’elles soit pourvue de drap marin. Dans les unes, la,
coquille est très-ventrue et presque bombée comme les tonnes; dans
d autres, elle est, simplement ovale et chargée de tubercules plus
ou moins piquans; enfin, dans d’autres encore,.elle est, ovale-
conique, allongée, presque- fusiforme ou turriculée, et se rapproche
de la forme des mitres. Ces considérations fournissent des,
moyens de diviser le genre, sans rompre les rapports qui lient
entre elles les espèces et en facilitent l’étude.
Ces coquillages sont tous marins, et vivent en général; dans les.
mers des pays chauds. Aucune des espèces connues de ce genre ne
vit dabs nos mers.
C est avec les mitres que les volutes ont le plus de rapports;
mais elles en sont éminemment distinguées : 1°. par les plis de
leur columelle dont les inférieurs sont les plus gros et les plus
obliques ; 20. par l’extrémitéade leur spire qui est obtuse ou en
mamelon,
J ai distingué les espèces de ce genre en quatre petites familles
que les rapports indiquent assez bien, mais que l’on ne doit pas.
séparer, parce qu’elles sont liées entre elles de manière a devoir
constituer un seul genre.
L’animal des volutes est un trachélipode carnassier qui ne respire
que l’eau. Sa tête est munie de deux tentacules pointus, portant
les yeux à leur base extérieure. Sa bouche est en trompe allongée,.
cylindrique, rétractile, garnie de petites dents crochues. Un tube
pour conduire l’eau aux branchies et saillant obliquement, derrière
la tête; pied fort ample; point d’opercule.,
E S P È C E S .
[a] Coquille ventrue, bombée. Les Gondolières. \Cymbioloe?\
1. Yolute nautique. Voluta nciulica.
V testa ventricosissimâ , tumidâ, fulvo-rufescente,- spirâ brevis-
simâ, spinis hrevibus, versus axent penilùs inflexis coronald ;
columellâ triplicatâ,
Seba, Mus. 3, t. 64. f. a.
Martini, Conch. 3 . t. 75. f. 785.
Eneyclop. pi. 387. f. 2.
Habite l’Océan asiatique. Mon cabinet. Grande et belle coquille,
très-bombée, singulièrement remarquable par la direction des
épines qui couronnent sa spire. Ces épines sont courtes, surtout
dans les vieux individus, pliées en deux, et toutes couchées horizontalement,
se dirigeant vers l’axe de la spire. Long., 7 pouces.,
9 lignes.
2. Volute diadème. Voluta diadema.
V '. testa ventricosâ , fulvo-aurantiâ, interdùm albo-mannoraliî ;
spirâ spinis jbrnicatis rectiusculis coronatd ; columellâ tri—
plicatâ.
Rumph. Mus. t. 3i. fig. pf
Petiv. Amb. t. 7. f. 5.
Gualt. Test. t. 29. fig. H.
A n Favanne, Conch. pl. 28. fig. B 3? spinis nimiàm Loti gis.
Martini, Conch. 3. t. 7a. f. 780.
Eneyclop. pl. 388. f. 2.
Ifolula diadema. Annales du Mus. vol. 17. p. 57. n”. 1,.