
IIIe D i v i s i o n .— Céphalopodes non tcslacés. [Sépiaires.]
Point de Coquille, soit intérieure, soit
extérieure.
p r e m i è r e d i v i s i o n .
CÉPHALOPODES POLYTHALAMES.
Coquille m u ltiloculaire, enveloppee complètement ou
partiellem ent, et qui est enchassee dans, la partie p o stérieure
du corps de l’an im al3 souvent avec adhérence.
D’après l’importante découverte que MM. Peron et L e
Su eu r firent de l’animal de la spiru le, on sait actuellement
que les animaux des coquilles multiloculaires sont de véritables
céphalopodes -, l’on sait en outre de quelle manière ces
coquilles sont disposées relativement aux animaux à qui elles
appartiennent.
Dans les céphalopodes polythalam es, il paraît que la
coquille renferme, dans sa dernière loge, la partie postérieure
du corps de l’animal ou une portion de cette partie,
mais la coquille elle-même est enchâssée dans 1 extrémité
postérieure de ce corps, qui la recouvre, soit complètement,
soit partiellement.
Dans la sp iru le, il n’y a qu’un quart environ de la coquille
à découvert ou hors de l’animal. Il est vraisemblable
que dans le nautile les deux tiers de la coquille doivent se
trouver à découvert, le reste étant enveloppe par la partie
postérieure du céphalopode.
On a au contraire lieu de penser que les nummulites,
et autres' petites coquilles multiloculaires, sont totalement
enveloppées et cachées par la partie postérieure des animaux
dont elles proviennent 5 peut-être même que les am monites,
quoique plusieurs soient fort grandes, sont dans
le même cas.
Ce que l’on peut regarder maintenant comme certain, du
moins d’après l’induction de ce qui est positivement connu,
c’est que les coquilles multiloculaires dont il s’agit sont
toutes enveloppées, soit totalement, soit partiellement,
par l’extrémité postérieure du corps des céphalopodes qui
lejs produisent, et qu’au lieu d’être contenu en totalité ou en
partie dans sa coquille, l’animal au contraire l’enveloppe
lui-même et la contient.
Les uns paraissent la contenir sans y adhérer, tandis que
les autres y adhèrent par un ligament tendineux et filiforme,
qui se conserve une gaîne à travers les loges de la coquille,
et qui s’allonge à mesure que l’animal déplace la portion
enveloppée de son corps.
Cet animal, en effet, s’accroissant par des développe-
mens successifs, ressent, de temps à autre, trop de gêne
dans la partie de son corps contenue dans la dernière loge
de sa coquille ; alors, probablement, il retire cette partie
à quelque distance de la dernière cloison, laisse un espace
vide derrière lui, et donne lieu, par un état stationnaire
de cette partie déplacée, à ce qu’une nouvelle cloison se
forme.
C’est sans doute à la diversité de conformation de la partie
postérieure du corps des céphalopodes polytlialames qu’il
faut attribuer cette étonnante diversité de forme des coquilles
multiloculaires ; et l’on ne pourra expliquer chaque forme
particulière que lorsque l’animal qui y aura donné lieu sera
lui-même connu.